
Le tribunal a reporté au lundi 24 mars 2025 les plaidoiries et le réquisitoire dans le procès de Louis Philippe Houndegnon et de son coaccusé, Camille Amoussou. Initialement prévues pour ce lundi 17 mars, ces audiences ont été annulées en raison de l’absence des deux prévenus, qui n’ont pas été « extraits de leur cellule », selon l’un de leurs avocats. Les deux hommes sont poursuivis pour incitation à la rébellion, harcèlement par voie électronique et complicité de ces actes. Lors de l’audience précédente, le 24 février 2025, Philippe Houndegnon a une nouvelle fois clamé son innocence « Je ne me reproche rien. On me reproche mon honnêteté », a-t-il déclaré, évoquant le mouvement « 11/12 », qu’il présente comme une initiative « en gestation pour l’alternance au Bénin ». Les débats ont également révélé qu’il avait échangé avec un ambassadeur peu avant son arrestation un diplomate récemment remplacé en Conseil des ministres, selon nos sources. Camille Amoussou, pour sa part, a plaidé non coupable lors de sa première audition le 24 février. Il a expliqué avoir été interpellé le 13 novembre 2024 alors qu’il aidait son oncle, Philippe Houndegnon, à enregistrer un appel téléphonique. Interrogé sur des vidéos controversées de l’ancien directeur de la police diffusées en ligne, il a nié en être l’auteur, « Je n’ai aucun lien avec ces publications », a-t-il assuré au ministère public.