
Depuis sa mise en œuvre en 2017, le Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI) est devenu un pilier de la politique éducative du Bénin. Soutenu par le gouvernement et ses partenaires techniques comme le Programme alimentaire mondial (PAM), il vise à offrir un repas chaud chaque jour à des milliers d’écoliers, principalement en milieu rural. L’objectif du programme va au-delà de la simple alimentation. Il s’agit de lutter contre la faim, veiller à la bonté santé des enfants, favoriser leur maintien à l’école et améliorer leurs résultats scolaires. Dans les zones où les cantines sont actives, les enseignants constatent une réelle assiduité et une réduction des abandons scolaires.
En 2024, c’est plus de 1,5 million d’enfants qui bénéficient du programme dans près de 8 000 écoles à travers le pays. L’approvisionnement des cantines repose sur un modèle local : les produits sont achetés auprès des agriculteurs de la région, ce qui stimule l’économie rurale et crée un circuit vertueux.
Selon une étude d’impact réalisée par le PAM, les écoles disposant de cantines enregistrent un taux de fréquentation supérieur de 15 % à celles qui n’en ont pas. Malgré ces succès, plusieurs défis persistent. L’extension du programme à l’ensemble du territoire reste confrontée à des contraintes budgétaires, logistiques et humaines. Le recrutement et la formation des cuisinières communautaires, la régularité des approvisionnements et le suivi nutritionnel sont autant de maillons essentiels à renforcer.
Le gouvernement ambitionne d’atteindre la couverture nationale à l’horizon 2026, avec un appui renforcé des collectivités locales et des partenaires internationaux. Au-delà de son rôle éducatif, l’alimentation scolaire est de plus en plus perçue comme une stratégie de développement global. Elle touche à l’éducation, la santé, l’égalité des chances et l’agriculture locale. Au Bénin, elle est en train de transformer positivement le quotidien de milliers d’enfants.