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Impromptus : musiques et Libertés

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On ne le dira jamais assez : l’homme est un être itinérant ! Et dans ses voyages, de gré ou de force, à pied ou dans les cales des bateaux, il emmène toujours avec lui l’inachetable : sa spiritualité, soutenue par deux piliers, la musique et la danse , ultimes symboles de liberté, derniers remparts contre la soumission.

Cela aura donné,

  • la Samba au Brésil , héritage des anciennes colonies portugaises d’afrique centrale et australe,
  • le Tango, né dans les  » bailes de negros  » et autres déshérités, sur les bords du Rio de la Plata,
  • le Blues,  » work song  » des champs de coton pour évacuer le spleen du pays perdu,
  • le Jazz pour faire la fête, autant que faire se peut,
  • le Negro spiritual et le Gospel, pour maintenir l´âme debout.

En tout temps et en tout lieu , l’humain à su manifester sa capacité de résistance à l’oppression, en inventant son propre hymne à la liberté.
Ainsi en a-t-il été, aussi , de ce que l’on n´appelait pas encore la Salsa , mais  » la musica afro-cubana  » , héritière de la rumba congolaise , et dont les grands serviteurs auront été , à partir des années 20 du siècle dernier,

  • La Sonora Matancera et sa diva, Celia Cruz ,
  • Le Sexteto Habanero qui aura fait danser l´Afrique entière avec son inoubliable  » Coleccion de Oro « ,
  • Sans compter bien sûr les grandes voix, les  » soneros « , qui auront porté cette musique au delà des frontières de Cuba pour un retour vers l´Afrique et…le monde :
  • Joseito Fernandez le mulâtre afro-cubain , créateur de l’universelle « Guantanamera « ,
  • Benny Moré  » le bantou-sapeur  » à la voix ravageuse,
  • Abelardo Barosso l´homme à la voix d´or qui savait faire se lever filles et garçons dès qu’il entonnait  » El Manicero  » en sussurant langoureusement  » Maaaniiiiiiiii… », Et tant d´autres encore …

Les choses circulent donc, les idées aussi , la musique en accompagnement , hymne à la liberté , de la Havane de l’Orquesta Aragón, à Dakar de Youssou N’Dour, en passant par Abidjan d’Alpha Blondy, et Cotonou de Sagbohan Danialou , pour mieux revenir à la Salsa de Broadway et ses deux grands serviteurs, Johnny Pacheco et Celia Cruz, Le Grand Maestro à la flûte enchantée, et La Reine-Amazone à la voix vibrante, tous deux désormais installés au Royaume de l’Eternité, l’un continuant à nous inviter à  » Tomar el agua del clavelito « , et l’autre, rythme au corps et coeur en fête, plus vivante que jamais, nous rappelant son fameux hymne à la vie :

 » Azúcar, Azúcar, Azúcar  » !

Tout est dit…ou presque !

Roger Sidokpohou- Cotonou 2025

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