
Fredhy-Armel BOCOVO (Coll)
Elue Présidente du Libéria en 2006 face au Ballon d’or africain George Weah, Ellen Johnson Sirleaf devint la toute première femme à accéder à la magistrature suprême d’un pays africain. Ceci après sa première tentative en 1997 contre Charles Taylor dont elle avait soutenu la gouvernance pendant qu’elle était au début de son exil, avant de s’opposer à lui. Accédant au pouvoir, elle hérita d’un pays ravagé par 15 années de guerre civile qu’elle s’employa à pacifier. Brillante économiste formée à Harvard aux Etats-Unis, cadre de la Banque mondiale, Ellen Johnson Sirleaf n’était pas étrangère aux réalités du pays. La femme de fer, née le 29 octobre 1938 à Monrovia au Libéria fut ministre des finances sous la présidence de William Tolbert, assassiné lors du coup d’Etat perpétré par Samuel Doe en 1980. C’est ce dernier qui emprisonnera Ellen et l’exilera en raison de son engagement pour la défense des droits des Libériens, cause qui l’amenait à critiquer vivement la dictature militaire répandue dans le pays sous le pouvoir de Samuel Doe. Le 17 juin 2011, au Sénégal, L’African Gender Award, prix d’excellence créé en 1996 par l’ONG Femmes Africa Solidarité, lui a été décerné. Réélue quatre jours seulement après avoir reçu le Prix Nobel de la Paix, le 7 octobre 2011, « Mama Ellen » a quitté le pouvoir le 22 janvier 2018.