Initiative financée par le Grand-Duché de Luxembourg et mise en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, le Luxaid Challenge Fund – Bénin a été solennellement presenté, le mercredi 11 Décembre 2024. C’est dans la salle « Cèdre » de Golden Tulip Hôtel le Diplomate qu’a eu lieu la cérémonie organisée à cet effet.
Fredhy-Armel BOCOVO (Coll)
Accélérer l’impact par l’innovation ! Tel est le crédo du Luxaid Challenge Fund-Bénin dont la finalité pour cette édition, est la contribution au développement durable et inclusif par l’aide à l’accélération du développement des solutions numériques innovantes.
Eprouver et rentabiliser des solutions fournissant des résultats commerciaux, financiers, sociaux et/ou environnementaux directs et mesurables est son ambition. Cette initiative vise à consolider des modèles d’entreprise prêts à être accélérés afin d’étendre leurs impacts sur leurs cibles. Aussi, aspire t-elle à mobiliser d’autres capitaux (idéalement privés) pour permettre l’expansion des solutions retenues, dans les deux ans suivant la fin du projet.
En effet, le secteur privé est son champ d’intervention et les domaines AgriTech, EdTech, Tourisme, HealthTech et Fintech sont ses privilégiés. Joseph Senninger, Chargé d’affaires en pied de l’Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, n’a pas manqué de le souligner tout en saluant toute l’attention accordée par les autorités béninoises à cette initiative.
«Votre présence en ce lieu témoigne de votre motivation et de tout votre intérêt pour l’avenir du Bénin et son développement socioéconomique», a t-il exprimé. Rappelant l’expérience du Luxaid Challenge Fund depuis sa création en Février 2023 par le ministère des Affaires étrangères du Luxembourg et dans d’autres pays comme le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Kosovo, le diplomate luxembourgeois a justifié le choix du Bénin comme Etat bénéficiaire: « l’écosystème entrepreneurial béninois est dynamique et prometteur ».
Au nom de la Ministre du Numérique et de la Digitalisation qui n’a pu effectuer le déplacement, Djabirou Amidou, son Directeur de Cabinet Adjoint et Président du Comité de labellisation des start-up a formulé une attente: « notre ambition est que les participants de LuxAid Challenge Fund soient les architectes de notre futur numérique ».
Faisant bon accueil à l’initiative, Koladé Ayédero Okoudjo, Directeur de Cabinet du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi et pour la circonstance, représentant du ministre de tutelle empêché, a renchéri dans son allocution de lancement officiel comme suit: « nous travaillons à faciliter la vie au secteur privé, pas à nous substituer à lui » . Il reconnaît ainsi tout l’intérêt d’initiatives comme le Luxaid Challenge Fund .
Il faut préciser que dans une démarche participative qui requiert des entreprises porteuses de projets, un apport financier partiel du coût global du projet, Luxaid Challenge Fund – Bénin peut financer jusqu’à 70 % allant de 30 à 90 millions de FCFA. « Je vous encourage à saisir cette opportunité», a déclaré Joseph Senninger cité plus haut, en s’adressant aux entrepreneurs. Il a particulièrement ciblé ceux dont les entreprises comptent au moins deux (02) employés qui sont enregistrées entre six (06) mois et sept (07) ans et qui ont des projets innovants, générant un impact mesurable auprès des populations locales.
« Si des entrepreneurs ne sont pas sûrs que leurs profils correspondent à nos attentes, qu’ils n’hésitent pas à venir vers nous pour savoir ce que nous recherchons exactement», a rassuré Livia Sossou, Conseillère technique principale du projet BEN006 au LuxDev Bénin. Elle a ensuite insisté sur le processus de sélection dont la première étape est l’appel à projets qui sera clôturé le 07 février 2025.
Par ailleurs, l’occasion de cette cérémonie a également servi à un panel de discussion sur le sujet des défis du financement des start-up au Bénin. Composée d’entrepreneurs, de partenaires techniques et financiers, de représentants de structures d’accompagnement des entreprises ainsi que d’autorités publiques à divers niveaux, l’assistance n’est pas restée indifférente aux questions évoquées par les panelistes. Il s’agit notamment des difficultés des start-up béninoises à lever des fonds, des besoins financiers ou non des start-up en phase d’idéation puis en phase de croissance sans oublier les mécanismes innovants de satisfaction de ces besoins. A ces axes de réflexions et d’échanges, sont venus s’ajouter les stratégies pour convaincre les investisseurs (locaux et étrangers) et le rôle joué par le gouvernement ou les institutions publiques en faveur de l’accessibilité des start-up aux financements privés. L’intérêt a été manifeste si bien que les discussions se sont poursuivies dans une ambiance moins formelle au sein des groupuscules formés après la fin de la cérémonie