Les responsables de Yango ont été reçus par le Directeur des transports terrestres et aériens, Jacques AYADJI, ce mercredi 11 décembre 2024. Une réunion qui intervient suite à la suspension de leurs activités, le 5 décembre dernier. A l’occasion, le Directeur des transports terrestres et aériens a déploré la continuité du service sur Yango, malgré la suspension prononcée. Les représentants de la structure ont expliqué leurs difficultés à désactiver l’application sans impacter d’autres pays où elle est utilisée. D’un commun accord, il a été retenu que l’application ne sera pas désactivée, mais Yango ne doit plus proposer de courses à compter de ce mercredi soir.
(Lire la déclaration du Directeur des transports terrestres et aériens, Jacques AYADJI)
« Lors de la réunion, nous avons déploré le fait que, en dépit de cette lettre de suspension, les activités de Yango se soient poursuivies. Yango nous a expliqué leurs difficultés à mettre leur application hors-service, parce que cette application ne fonctionne pas seulement qu’au Bénin. C’est une plateforme mondiale. Donc, il leur a été difficile de mettre l’application hors service. Nous comprenons cela. Néanmoins, nous leur avons dit qu’il n’est pas question que l’autorité de l’État soit bafouée. Mais nous nous sommes convenus que, même si l’application ne sera pas mise hors d’usage, Yango doit proposer les démarches sur lesquelles nous allons les observer. Nous allons prendre d’autres sanctions, si on constate d’autres déviances.
La deuxième chose est que Yango nous a expliqué qu’elle n’est pas une société de transport. Elle est juste une plateforme mise à disposition des sociétés de transport et d’autres sociétés. Ils ne sont pas exclusivement dans le domaine des transports. Nous leur avons demandé qu’ils régularisent alors leur situation.
A cet effet, j’ai eu une séance de travail avec le Directeur des impôts qui m’a fait le point de sa rencontre avec ses collaborateurs. Il ressort à travers le code des impôts que des sociétés similaires doivent créer une société nationale « Yango Bénin », même si elles sont à vocation internationale. Le Dg impôts m’a expliqué que ce n’est pas Yango qui offre directement le service des transports. Elle a un partenaire local qui s’appelait Core Cab. Et c’est ce partenaire qui met les conducteurs à leur disposition. Mais il s’est fait que ce partenaire, même s’il est d’une autre société qui est régulièrement constituée au Bénin, n’est pas reconnue dans les livres du ministère des Transports. Par contre, on n’a pas fait de formalité au niveau du ministère pour exercer une telle activité. Et mieux, le DGI m’a dit Core Cab n’est même pas à jour vis-à-vis des impôts. Donc, nous leur avons dit qu’ils ne doivent pas accepter des partenaires qui ne sont pas en règle, s’ils doivent continuer leurs activités au Bénin.
On a retenu que, en circulation, on doit désormais voir le nom de la société partenaire et celui de Yango sur les véhicules qu’ils transportent. Ils ont promis qu’ils doivent respecter les règles, s’ils doivent revenir dans l’activité. Ils ont profité pour nous montrer des cas similaires dans d’autres pays. Nous avons pris acte et avons promis de rendre compte à la hiérarchie. On va attendre qu’ils se régularisent. Nous avons été formels. Non seulement la société, mais les sociétés passées ont dit que ça ne peut plus être un seul partenaire, qu’on vienne pour les aider, pour faire ces exercices. Il faut que ces sociétés, non seulement qu’elles soient en règle, mais que leurs flottes également soient connues des services de transport, pour que les usagers qui empruntent les véhicules puissent être en sécurité.
Parce que, si on emprunte un conducteur qui ne connaît pas le code de la route, qui ne sait pas bien conduire, qui a un véhicule qui n’a pas passé le contrôle technique et autres, ça ne rassure pas les usagers. Or, s’ils s’inscrivent sur la plateforme SYGFR au niveau du ministère, nous aurions régulé tout cela en amont, avant de pouvoir les autoriser ».