La Jeune Chambre Internationale (JCI) Bénin, célèbre cette année son 35ᵉ anniversaire dans un contexte tumultueux. Si les festivités du jubilé sont annoncées avec faste, des irrégularités dans la gestion de l’organisation viennent ternir son image. Ces dysfonctionnements, dénoncés par le collectif « Je suis membre JCI, je sauve la JCI Bénin », mettent à mal la réputation de cette institution emblématique, reconnue pour ses actions en faveur des jeunes et du développement communautaire.
La JCI Bénin est à la croisée des chemins. A l’occasion de la célébration de ses 35 ans d’existence, l’organisation marque une pause pour corriger des imperfections avant le temps des grandes réjouissances. Dans une déclaration prononcée lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 11 décembre 2024, Bienvenu Ogougla, président du mouvement « Je suis membre JCI, je sauve la JCI Bénin », a dressé un bilan critique de la situation actuelle. Il a rappelé l’importance de l’empreinte laissée par la JCI Bénin au fil des ans dans le paysage associatif national. Pour 2024, le thème de mandat de Mikhson Silvère Todégnon Kouvéglo, « Laissons notre empreinte », portait l’espoir d’un nouveau souffle. Cependant, cette ambition a été rapidement éclipsée par des scandales de gestion et des déceptions.
Selon le récit des conférenciers, tout aurait commencé par une chronique publiée en octobre par Boris Alomiton, ancien président d’une organisation locale, dénonçant un non-paiement des cotisations annuelles de la JCI Bénin à la structure internationale. Cette révélation a mis en lumière des irrégularités financières qu’il s’agisse des cotisations locales déclarées honorables mais non versées, des fonds décaissés sans traçabilité, et une gestion jugée opaque par de nombreux membres. Malgré les tentatives de justification du Président national et de son équipe, l’Assemblée Générale Ordinaire tenue à Djougou en octobre a suspendu M. Kouveglo pour 30 jours, exigeant la régularisation immédiate des paiements. Mais cette suspension, rapidement levée de manière controversée, n’a fait qu’alimenter les tensions et les soupçons. En plus de ces dérives, ils révèlent des organisations locales faussement déclarées honorables pour garantir leur droit de vote et des chèques à blanc signés au profit du président national sans justificatifs.
Face à cette crise, les réactions ne se sont pas fait attendre. Les formateurs internationaux ont suspendu leurs activités au Bénin, tandis que plusieurs organisations locales ont exigé des sanctions exemplaires contre les responsables impliqués. Le mouvement « Je suis membre JCI, je sauve la JCI Bénin » plaide pour une gouvernance plus rigoureuse et une transparence accrue dans la gestion des ressources. En outre, un audit de la gestion entre 2020 et 2024 a été exigé pour faire toute la lumière sur ces irrégularités. Le collectif insiste sur la nécessité de sanctions disciplinaires contre les responsables des malversations et d’une publication transparente des résultats de l’audit. Le collectif appelle les anciens présidents nationaux à jouer leur rôle d’arbitres et à garantir un retour à l’ordre.