Il a l’air bien paumé le débat sur le bilan des neuf années de la Rupture. À part trois tondus et un pelé qui en ont placé une ou deux sur des plateaux de télévision, c’est motus et bouche cousue au sein de la classe politique nationale, toutes tendances confondues. Mouvance et opposition, pour une fois, sont en symbiose. Est-ce parce que la critique face à la réalité des points forts de la rupture est devenue plus ardue ? Ou est-ce parce que les uns sont fatigués de geindre au quotidien depuis neuf ans face aux autres ? Bien malin qui saura le dire. La seule certitude, c’est que ce n’est pas une trêve. Dans l’antichambre des officines, on prépare la confrontation. Chacun recharge ses accus, dans la perspective des hostilités dont les échéances se rapprochent. Ça va cracher du venin et du poison dans quelques mois. Le vent va bientôt se lever. Et ça va secouer. Pourvu que la tempête ne prenne pas un nom de femme.