Que se passerait-il si demain, par les ondes, frère Hounvi, de sa voix de stentor, déclamait un de ces pamphlets dont il a le secret ? Cette simple chronique de quelques minutes provoquerait un séisme. Principalement au lendemain de la condamnation d’un concitoyen à la prison ferme, pour être accusé d’être une seule et même personne avec… frère Hounvi. Une erreur judiciaire apparaîtrait au grand jour. Ce serait un branle-bas de combat. Du pain béni pour l’opposition politique. Mais à l’évidence, il faut constater que le tribunal de l’inquisition a fermé. Pour de longs mois. Le fait est que, dès les premières heures, les propres soutiens de l’homme, politiques et avocats, ont servi d’indicateurs. Il était impossible qu’un quidam fasse l’objet d’une telle mobilisation. Du reste, l’animateur du “média de combat” est porté disparu. Précisément depuis la détention d’une certaine personne. Et au final, les Béninois ne sont plus très nombreux qui s’interrogent sur le sort de “l’opposant sans peur”. Ils savent qu’il n’est plus un citoyen libre. Certes, on entendra encore sa voix. Lorsqu’une certaine personne goûtera à nouveau aux joies de la liberté. Deux ans, c’est court. Mais que c’est loin !
Anicet
