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Sénégal : une rencontre inédite pour rouvrir le dialogue entre policiers et journalistes

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Au Sénégal, c’était une rencontre inédite organisée par la police nationale : journalistes et forces de l’ordre se sont réunis pour échanger sur la façon d’améliorer leur collaboration. Après une période de manifestations de l’opposition réprimées par la police et de fermeture de l’espace d’expression publique, cette réunion sur le thème « droit à l’information et maintien de l’ordre » voulait donc servir à rouvrir le dialogue.

À la tribune, voilà Absa Hann, une journaliste frappée par un élément de la police sénégalaise en février 2024 alors qu’elle couvrait une manifestation contre le report de la présidentielle. Face à elle, dans l’assemblée, se trouvent un peu plus de 200 policiers en uniforme – tous grades confondus – et des journalistes.

Besoin de se parler

Car, de l’aveu même de la police, organisatrice de cette rencontre, il y a un besoin de se parler. « Les tensions passées entre la police et les journalistes nécessitent d’être désamorcées, dit le commissaire Ndiaga Diop. Il y a également un besoin urgent de restaurer la confiance entre les deux corps de métier. »

Les manifestations entre 2021 et 2024 ont laissé des traces. Ibrahima Lissa Faye, journaliste et président de la coordination nationale des associations de presse, reste circonspecte : « Beaucoup de journalistes ont été agressés, une soixantaine de journalistes brutalisés, leurs matériels détruits et il n’y a pas eu de suite judiciaire. Et il n’y a pas eu en tout cas de suites administratives, malheureusement. »

En attendant que la justice suive son cours, Mateew Mbaye, responsable des questions de protection pour l’ONG Article 19, estime que la recette pour allier droit à l’information et maintien de l’ordre n’est pas si compliquée : « Plus de communication, lance-t-il. Il n’y a pas de canaux de communication clairs qui fait que chacun pourra plus faire son travail sur le terrain sans pour autant gêner l’autre. »

Zone sécurisée

Parmi les pistes suggérées à l’issue de cet échange : en plus de l’accréditation et du port d’un gilet de presse, établir une zone sécurisée pour les journalistes, un guide de bonne conduite, tout comme des formations à destination des policiers et des journalistes sur leurs contraintes professionnelles et opératoires. La priorité, du côté des journalistes, s’assurer que les plaintes déposées à l’encontre des policiers aboutissent bien.

Source : rfi

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