Thanguy AGOI
Des experts et des chercheurs, des décideurs publics et des partenaires au développement venus d’un peu partout du continent africain, mobilisés à Luanda en Angola depuis ce Mardi matin, pour lancer les travaux de réflexion sur la sécurité maritime et l’économie bleue dans le Golfe de Guinée et singulièrement dans l’espace maritime de l’Afrique centrale. C’est un espace qui, plutôt que d’être un atout de développement économique et sécuritaire, constitue un boulet au pied des nations appartenant à cet ensemble territorial, à cause des difficultés de mise en valeur et des défis qui paralysent les actions d’impact. La piraterie maritime, l’absence de contrôle de sécurité qui fait le lit à d’autres maux comme la pêche illégale et destructrice, le développement de réseaux de trafics divers, de migrations clandestines et bien d’autres. Pour le ministre angolais de la défense, João Ernesto DOS SANTOS, Ministre de la Défense nationale, des anciens combattants et vétérans de la patrie de la République d’Angola, représentant Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, président de la République d’Angola, cet état de choses « a commencé à changer de physionomie à cause des multiples travaux engagés par les différents Etats membres, les chercheurs et experts, pour doter l’espace territorial de textes et de lois appropriés. Ainsi, on peut citer la rencontre du Cameroun et les discussions du Congo qui ont abouti à un protocole qu’il faudra relire en cette occasion ici à Luanda».
Arrivés en Angola Lundi, les participants à cette réunion de haut niveau vont repasser les différents textes déjà disponibles et les actualiser, mais aussi et surtout, partager les nouvelles réalités propres à cet espace pour en faire une véritable zone d’apport économique, touristique et de promotion des énergies renouvelables, la promotion de l’agriculture, la protection de l’environnement et bien d’autres. Les participants devront tenir compte de la transversalité des questions liées à la valorisation de cet espace. En gros, il s’agira pour eux, de travailler à amender les documents adoptés lors de la conférence maritime annuelle tenue à Kinshasa en vue de leur amélioration pour les uns, finalisation pour les autres. Pour le ministre de la défense, João Ernesto DOS SANTOS venu lancer la réunion au nom de son excellence le Président Angolais, les travaux devront surtout permettre à ce que les participants retouchent, dans le bon sens, et pour leur amélioration, « les documents de la politique intégrée des mers et eaux continentales, ceux de la stratégie régionale de développement de l’économie bleue en Afrique centrale, et ceux liés à la stratégie régionale de gouvernance de l’espace maritime et des eaux continentales ».
Les travaux sont prévus pour durer du mardi au vendredi. Des communications, des réunions sectorielles et bien d’autres activités de réflexion et de discussions sont prévues pendant ces quatre (04) jours, dont une qui va rassembler les chefs d’Etats-majors des pays membres de la CEMAC. C’est pour mettre un point d’honneur sur l’importance avant toute chose de la sécurité dans ces zones. A la fin des travaux, un point sera fait pour préparer au mieux la rencontre de Malabo.
