Ce samedi 12 avril 2025, les Gabonais se rendent aux urnes pour choisir leur prochain président, moins de deux ans après la présidentielle contestée qui a marqué la fin du régime d’Ali Bongo. Quelque 920 000 électeurs sont appelés à départager huit candidats, dont le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Au Gabon, les bureaux de vote ont ouvert ce matin, notamment dans le 4e arrondissement, dans un bureau de vote à la cité Damas, à l’est de Libreville. Les agents de l’organisation ont travaillé toute la nuit pour acheminer urnes, isoloirs, bulletins, enveloppes et listes, avec le soutien de l’armée. Au centre-nord de la capitale, le lycée Léon Mba est un grand centre de vote. Ici, les quatre bureaux représentent 1 800 électeurs inscrits.
À huit heures, quelques personnes patientaient déjà devant les bureaux, tandis que les assesseurs remplissaient les dernières formalités. À noter que les électeurs dépourvus de carte ad hoc peuvent néanmoins voter avec leur carte d’identité. Rapidement, les files d’attente se sont allongées.
La participation, l’un des principaux enjeux
Les autorités font le nécessaire pour que la participation soit forte. On sait que ce sera le principal enjeu de ce scrutin. Les transports sont gratuits aujourd’hui dans la capitale, et la journée a été déclarée fériée.
Quelque 920.000 électeurs sont attendus entre 07H00 heure locale (06H00 TU et 18H00 (17H00 TU) dans 3.037 bureaux de vote du pays pour ce scrutin à l’origine annoncé pour le mois d’août et finalement anticipé.
Le régime de transition ayant opté pour un calendrier resserré, la campagne électorale n’a duré que 13 jours.
Ils doivent départager les huit candidats, une femme et sept hommes, dont le président de la transition, Brice Oligui Nguema. Un scrutin à valeur quasiment plébiscitaire, tant les autres candidats ont eu du mal à exister durant la campagne.
Ce samedi matin à Libreville, les électeurs rencontrés par RFI étaient ravis de la sérénité dans laquelle se déroule le vote… au contraire des élections précédentes marquées par de fortes tensions…
Une affluence qui semble, à certains, supérieure
De ce que nous avons pu voir, tout au long de cette matinée, dans les centres de vote dans lesquels nous nous sommes rendus, c’est que cette élection se déroule dans le calme.
Les bureaux ont ouvert avec un peu de retard, souvent entre 20 minutes et 1 heure, le temps de finir l’installation, ce qui a créé des files d’attente qui étaient encore bien visibles, en début d’après-midi.
Nous étions à l’école Batavea, dans le 4ème arrondissement, et beaucoup de monde attendait son tour dans la cour, dans une ambiance détendue qui tranche avec celle des derniers scrutins… C’est peut-être aussi pour cela que l’affluence, selon certains, semble supérieure jusque-là aux dernières élections, mais aussi au référendum de décembre.
Quelques légers incidents ont été relevés, notamment la difficulté pour des observateurs d’accéder aux bureaux de vote. « Certains responsables de bureaux doivent mettre leurs pratiques à jour », dit le chef d’une mission nationale qui assure que ces obstacles ont été très rapidement levés.
On veut voir les actes pour le pays… pour ce qui est du chômage, de l’habitat, de l’école, des universités. C’est ce que j’aimerais voir dans le futur.
La fermeture des bureaux de vote est prévue pour 18h00 mais le code électoral dit que le vote peut se poursuivre jusqu’à 20h00 si toutes les personnes présentes n’ont pas encore pu glisser leur bulletin dans l’urne.
Place ensuite au dépouillement. Les résultats doivent être affichés bureau de vote par bureau de vote et les procès-verbaux sont accessibles aux observateurs comme aux représentants des candidats.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas précisé de date pour l’annonce des chiffres globaux, mais grâce au numérique, la compilation pourrait être assez rapide.
Source : rfi