Les efforts fournis par le Gouvernement béninois dans le secteur agricole ont été passés au crible par les acteurs intervenant dans les différents sous-secteurs de l’agriculture à Parakou. Cela s’est fait à l’occasion d’une séance bilan tenue le vendredi 20 décembre 2024, dans la salle de conférence de l’hôtel de ville de la cité des Kobourou. Inscrite dans le cadre d’une tournée nationale d’évaluation des interventions gouvernementales en faveur des producteurs agricoles, cette rencontre a enregistré la présence de Damien Hounkpèvi, Directeur départemental de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (DDAEP) du Borgou, et de Jean Kpétéré, Président de la Chambre nationale de l’Agriculture du Bénin. Elle a également mobilisé divers acteurs agricoles représentant plusieurs filières, notamment celles du riz, de l’anacarde, du soja, du lait, de la viande et du maïs.
Dans son discours d’ouverture, Damien Hounkpèvi a souligné que la séance visait à dresser le bilan des réalisations des phases 1 et 2 du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) dans la ville de Parakou. « Nous verrons ensemble ce qui a été fait, si cela a été bien fait, avant de déterminer les mécanismes idoines pour améliorer les conditions de vie et de travail des bénéficiaires », a-t-il expliqué.
Abondant dans le même sens, Jean Kpétéré a exhorté les participants à une contribution active et responsable. « Vous êtes appelés à apprécier la qualité des services et des réalisations, puis à exprimer, à cette occasion, les grandes ambitions des filières agricoles de la ville de Parakou », a-t-il martelé. Il a précisé que les conclusions de cette rencontre seront consignées dans un rapport à transmettre au chef de l’État, pour que des solutions concrètes soient envisagées.
Avant de recueillir les préoccupations des acteurs, une présentation des principales réalisations du Gouvernement dans la ville a été faite. Elle a porté sur cinq projets majeurs : le développement des filières à haute valeur ajoutée, le renforcement des filières conventionnelles, le développement de l’aquaculture continentale, la valorisation des basses et moyennes vallées de l’Ouémé, ainsi que l’augmentation de la production de lait et d’œufs de table.
Malgré leur satisfaction générale face à ces réalisations, les producteurs ont soulevé plusieurs difficultés freinant leurs efforts et réduisant l’impact des actions gouvernementales. À titre d’exemple, Orou Wahabou Karim, producteur de maïs, a dénoncé les faibles retombées économiques de leur travail : « Si tu dépenses 260 000 FCFA pour produire, tu te retrouves après l’écoulement avec moins de 200 000 FCFA », a-t-il déploré. Comme lui, d’autres participants ont évoqué des préoccupations auxquelles Damien Hounkpèvi et les autres responsables présents ont tenté de répondre.
