
En cette journée de l’an 2013, je m’étais senti ne plus exister, j’avais le sentiment que tout était effacé dans ma vie : mes diplômes, les différents actes administratifs, mon identité à l’état civil, tous mes documents personnels ; pour moi j’existais sans avoir existé : la préfecture venait de rejeter mon dossier de demande de renouvellement de ma carte d’identité pour défaut de copie de la souche de l’extrait de l’acte de naissance. Il fallait la solliciter à sept cents (700) km de Cotonou. Malheureusement aussi, le registre d’état civil portait le nom d’une autre naissance à la même date. Alors, s’en était suivie une longue procédure administrative et judiciaire de la mairie au Tribunal.
Perdu dans mes pensées, j’étais porté à attribuer le tort à mes parents puis à nos autorités administratives et civiles.
Avec célérité et satisfaction, je peux maintenant obtenir mon acte de naissance et ceux de mes enfants par un clic.
Au cours de mes années scolaires primaires et aux moments où la cantine de l’école ouvrait sporadiquement et servait des vivres américains, ma grand-mère se réveillait très tôt à l’aube pour nous préparer (mon feu grand-frère et moi) ou chauffer la pâte d’hier, dans un bol en guise de notre petit-déjeuner et déjeuner pendant qu’elle allait au champ à des dizaines de kilomètres toute la journée. Nous ne pouvions supporter de manger devant nos camarades la pâte d’hier. Nous cachions le bol en brousse en chemin quand nous pouvions manger avant d’aller en classe. Il y avait des jours où la grand-mère n’avait plus rien pour nous et la cantine était fermée. Nous n’avions d’autre choix que de manquer les classes pendant des semaines sans possibilité de recopier les cours. A la reprise et après les évaluations, appelées compositions, nous avions la moyenne au point que mon feu gentil maître invitât ses collègues à m’observer pendant que je lisais au tableau ; il m’avait affectueusement surnommé MAJOR.
Un aîné de trois (03) ou quatre (04) années de classe faisait œuvre charitable parfois en nous donnant un (01) franc ou deux (02) francs CFA pendant la récréation.
L’insuffisance d’alimentation quotidienne et les absences à l’école avaient obligé mon feu père à nous déplacer à six cents (600) km environ de mon village.
Aujourd’hui, le programme de cantines scolaires et sa densification dans les écoles des villages et hameaux se révèlent comme une marque de solidarité nationale donnant aux plus petits le sentiment d’appartenance à une communauté, à une nation.
Ces deux (02) problèmes de mon existence avaient suscité en moi la question d’égalité et d’équité puis de responsabilité sociale d’où mon sens de combat pour l’équité et la responsabilité sociales.
Dans mon premier article sur l’Homme, intitulé PATRICE TALON, UN HOMME D’ETAT D’UN TEMPS, j’avais évoqué mon doute, mon incertitude qu’un Homme peu connu, acteur politique d’ombre vînt réussir là où ses prédécesseurs charismatiques n’eurent que peu de réussites ; pour cause, la nature de la vie sociale, du jeu politique chez nous au Bénin, les pesanteurs cultuelles et culturelles prenaient le dessus et cassaient toutes bonnes volontés et toutes bonnes initiatives et ambitions pour le pays.
J’ai connu un déclic quand Monsieur Patrice TALON s’est revêtu, dans ses actes, du bouclier appelé AUDACE. Oui, c’est cela, de l’audace que le Bénin a besoin avant de connaitre de réels et véritables changements. Les actes majeurs de fondation posés en ce sens sont énumérés dans ledit article paru au quotidien FRATERNITE n° 5760 du 25 novembre 2022.
Il n’y a pas de hasard dans la destinée d’un homme encore moins d’un peuple : tout l’univers entier est entre les mains de Dieu. Il suscite en temps voulu qui il veut pour régner, pour gouverner suivant son plan.
Le Bénin, notre beau pays n’est pas du reste. J’ai encore en mémoire qu’il nous était conté que le Bénin serait le BIJOU DE L’AFRIQUE, avec le retour des noirs de la diaspora, l’instauration d’une justice équitable sans acception de personne, des infrastructures routières et immobilières modernes, un monument, symbole de réconciliation entre frères noirs. Des conférences avaient eu lieu, des concerts avec des vedettes de renom, des parlementaires, des grandes personnalités, des membres du congrès américain, mieux des sénateurs américains et d’autres pays avaient séjourné ici au Bénin, parce qu’ils croyaient en l’avenir du Bénin. Dans ce cadre, l’aéroport de Cotonou qui était un hangar dont le toit était ouvert aux eaux de pluie, connaissait ses débuts de transformations et de modernisation.
En 2014, j’avais rencontré un feu Ministre qui exprimait sa fierté d’avoir été reçu aux Etats-Unis dans les prestigieux milieux officiels et par des Secrétaires d’Etat malgré le poids de leurs agendas, sans grand protocole et sans avoir versé un franc à un lobby pendant que d’autres versaient des millions sans même y parvenir, parce qu’il était venu du Bénin.
Toutes ces saisons de grâce ont connu un assoupissement.
Qu’on le sache, les actions, les œuvres qui sont mues par des croyances, la foi en Dieu, dans un élan de nouvelle dimension, ne peuvent être arrêtées ni déstabilisées. Beaucoup plus encore si les acteurs sont appelés à une mission pour l’humanité et doivent en rendre compte.
Il se pose dans l’opinion des croyants une pensée que soient évoquées régulièrement et publiquement des paroles de bénédictions de Dieu sur le Bénin, d’actions de grâces par les gouvernants, avant de s’assurer que ceux-ci laissent une place à Dieu, le créateur dans leur gouvernance. Et certainement, c’est là que Dieu lui-même nous conduit afin de nous libérer de toutes formes de captivité ou de confinement mental, spirituel et cultuel.
L’Eglise est une institution de Dieu. On y rencontre des Pasteurs, des Prêtres, des Diacres, des évangélistes, des chantres, des fidèles…
L’Etat est lui aussi une institution de Dieu, le Créateur de l’univers visible et invisible. Mieux, il a à ses hauts lieux et centres de grandes décisions des hommes et femmes membres et fidèles de l’Eglise. Les deux ne sont pas en compétition ni en concurrence. L’Etat, institution de Dieu, n’est pas l’ennemi ni l’adversaire de l’Eglise pour être constamment attaqué et combattu par certains citoyens. C’est une compréhension erronée et grave que de considérer l’Etat comme une propriété du diable, dirigé par les francs-maçons, les illuminatis et autres. Dieu, l’Unique Créateur de toutes choses tient tout entre ses mains et tout lui est soumis jusqu’aux objets inanimés. Autant il a tracé une destinée pour chaque homme, autant il l’a fait pour chaque nation, chaque peuple, chaque pays, chaque race, chaque ethnie… Il choisit qui il veut parmi ses créatures pour diriger, pour gouverner. Comme dans la parabole des talents, tous ceux à qui Dieu a confié la gestion de la cité, des peuples, des églises, tout comme chaque citoyen, chacun rendra compte à Dieu pour lui-même et pour la gestion du talent qui lui a été confié. Dieu jugera même les vaines paroles, celles nuisibles, diffamantes et mensongères prononcées ici et là sur la terre. En définitive, quiconque se rebelle contre l’Etat pour des ambitions mondaines, la gloire terrestre éphémère, pour des biens matériels et financiers, des intérêts et avantages temporaires, pour mettre en péril la vie d’une nation et de toute œuvre suscitée au profit de l’intérêt national, général, si ce n’est pas pour des sujets de foi, de croyances qui seraient imposés, se rebelle contre ses Institutions, se rebelle contre Dieu Lui-même et subirait les rigueurs des lois établies, directement ou indirectement.
L’activité politique, loin d’être un raccourci, un moyen de réaliser et de se réaliser avec toute sa famille, son clan, son ethnie, son réseau, est plutôt un sacerdoce, une mission sociale et économique pour le bien-être du peuple, le développement de la cité. Il y a donc nécessité de se départir de soi, de ses ambitions individuelles et personnelles et de penser du bien pour tous. C’est un projet et un but qui requièrent des préalables, des préparations, des balises dans le processus : la vision et l’audace de Monsieur Patrice TALON ont frayé de grands chemins, des fondations majeures, un cadre plus moderne, technique et efficace pour un avenir plus stable et équitable de notre nation béninoise :
-une justice équitable et juste pour tous, pour le développement socio-économique et pour la paix sociale,
-l’accès aux services publics pour tous, pour les communautés de base sans discrimination,
-l’accès à la formation et à l’éducation,
-etc.
Le bride dont nous avons impérativement besoin est l’appropriation sincère, franche, individuelle et collective des valeurs éthiques et morales dans tous les domaines socio-économiques et surtout politiques de notre pays, le Bénin.
Nous avons besoin de considérer le Bénin comme notre maison commune, ses intérêts et ses projets comme les nôtres ; nous avons besoin de l’aimer, d’être ambitieux pour lui, du patriotisme.
Le Bénin a traversé des étapes, peut-être nécessaires pour sa résilience, mais perçues comme provocatrices et peu fructueuses par certains en leur temps.
Peut-être, le Président Patrice TALON, entre autres, n’avait pas levé la voix pour la préservation des institutions légales dans la sous-région, le Bénin aurait été un bon couloir de passage de tant de choses envisagées, programmées. La réalité est édifiante. Le courage, l’audace, la détermination, l’anticipation de Monsieur Patrice TALON avaient certainement protégé notre pays, une étape d’un probable projet funeste.
Et quand on consultait les publications des médias de ces pays sur notre Président, sur le Bénin, c’était frustrant, c’était inadmissible. A cela s’ajoutaient les appels, les commentaires un peu trop émotifs, peu patriotes avec des amalgames de certains. Ce n’était pas que de Monsieur Patrice TALON, des gouvernants qu’il s’agissait, c’était du Bénin entier, de ceux que nous avons mandatés pour gérer nos affaires publiques au plus haut niveau.
La conscience, le patriotisme, l’élévation de l’esprit et sa grandeur ne sont pas que les besoins et les nécessités des gouvernants, c’est l’affaire de tous les citoyens. Quand l’honneur, la dignité du Bénin sont mis à mal, c’est tous les citoyens qui devraient se lever pour dire non en offrant de soutien aux gouvernants qui ont toujours besoin du peuple dont ils défendent les honneurs, la dignité et les intérêts.
Et c’est suffisamment curieux : la vie chez nous au Bénin est mouvementée, chaque jour, que par les propos, les analyses, les opinions, les actions, les activités, les coups, les combines, les tacles, les calendriers politiques, contradictoires et polémiques, dans les médias, dans les débats et les échanges entre citoyens. Les activités économiques ou les transactions commerciales pour en tirer même un faible profit intéressent très peu la grande majorité. Tant que l’activité favorite et prioritaire des uns et des autres dans le pays serait toujours la POLITIQUE POLITICIENNE FRATRICIDE, sa nature polémique, nuisible, instable et source de tension n’aiderait point le citoyen à pouvoir mieux s’organiser pour entreprendre en vue d’une autonomie et d’une garantie économique et financière. Alors, la désintégration pourrait nous guetter, d’où la nécessaire et profitable consolidation des acquis de la Rupture.
QUI POUR POURSUIVRE ET CONSOLIDER LES ACTIONS DE LA NOUVELLE DIMENSION DE GOUVERNANCE DU PRESIDENT PATRICE TALON ?
Seul un ouvrier éprouvé, celui qui a participé, contribué, géré et qui a le bon avis favorable du Patron serait indiqué pour mieux lui succéder. Là, ce serait un choix avec rationalité ou de raison.
Le pouvoir est sacré et d’essence divine. L’association du Créateur au processus de désignation d’un chef est une garantie de réussite certaine, de protection et d’immenses bénédictions diverses pour résister à tout aléa et pour durer longtemps dans la fidélité.
J’ai cette ferme conviction que l’intelligence, la clairvoyance et la perspicacité avec lesquelles le Président TALON Patrice et son équipe ont accompli ces prouesses, ces exploits n’émanent point d’eux-mêmes : c’est extraordinaire. L’audace, la constance, la capacité à prendre des mesures correctives tout en progressant, le contrôle avec calme et sérénité des situations sensibles et explosives, illustrent bien mon sentiment. Les visiteurs, les autres peuples, les hommes des médias d’autres pays, la diaspora béninoise en sont admirativement étonnés du grand, bon et beau bond en une décennie. Le devoir d’honnêteté, d’objectivité et d’impartialité conduit naturellement à exprimer sa satisfaction, sa fierté et son désir que tout se renforce en s’amplifiant.
Le Peuple, la Nation du Bénin, chaque béninois, l’ensemble des citoyens, sous l’autorité du Président audacieux, esprit perfectionniste, discipliné, rigoureux, déterminité, qui a aussi le goût du beau, avec son équipe, ont accompli des choses qui dépassent les limites humaines dans un contexte compliqué et complexe : L’AUTORITE ET LA PUISSANCE DE L’ETERNEL DES ARMEES commandent le Bénin, malgré les apparences.
Le Président Patrice TALON a combattu un bon combat de destinée suivant le plan de charges de sa mission. Je prie qu’en prélude à la désignation et à la validation de la proposition de son choix à soumettre à l’état-major des partis puis au peuple, le Président Patrice TALON accentue et associe dans sa dévotion quotidienne DIEU TOUT-PUISSANT, JEHOVAH, JE SUIS, le Père dont nul ne peut se passer. Amen !
Alors, le bonheur et la joie de Monsieur Patrice TALON seront plus grands, sa bonne récompense, après des années de grands et périlleux combats.
Les œuvres et l’histoire raconteront aux juniors : Patrice TALON, UN HOMME D’ETAT D’UN TEMPS.
Antoine TONYSON HOUNSOUNOU