Faut-il brider l’information en certaines circonstances ? Où se situent les limites du devoir et celles du patriotisme pour un journaliste consciencieux ? Quid de la stratégie de communication de crise au sein des services ad hoc de l’armée ? Le débat fait rage et révèle, en général, un déficit de connaissances de base en la matière. Une spécialisation s’impose donc pour les hommes de médias afin que les arguties servies par certains pour défendre leurs convictions, ne soient pas qu’une vue simpliste de leur esprit critique. En définitive, le problème, c’est la capacité de chacun à s’élever au dessus des adversités circonstancielles, pour savoir déterminer l’ennemi réel. Il s’agit de savoir placer le curseur du patriotisme. Car, celui qui, dans la fièvre d’une bataille, ne sait pas identifier un ennemi commun, se trompe de combat et pourrait bien trucider ses propres frères en toute bonne foi, en croyant défendre l’intérêt national.
Anicet
