Le Centre Culturel Chinois de Cotonou a accueilli ce jeudi 11 juin 2025 un vernissage dans le cadre de la Journée internationale pour le dialogue entre les civilisations célébrée chaque 10 juin depuis sa création en 2024 par l’ONU. L’exposition a réuni officiels, artistes et passionnés autour du thème évocateur : « Inspiration poétique de la peinture chinoise des sons urbains ».

L’initiative, portée par l’ambassade de la République populaire de Chine près le Bénin, vise à promouvoir la compréhension mutuelle et les échanges culturels. L’ambassadeur chinois, Zhang Wei, a ouvert la cérémonie en soulignant la portée symbolique de cette première édition. « À travers les 54 œuvres de 13 maîtres chinois, nous célébrons la poésie de la dynastie Song, cette richesse littéraire millénaire qui dialogue aujourd’hui avec la sensibilité béninoise », a-t-il confié. Trois artistes chinois présents à Cotonou ont effectué des démonstrations en direct, révélant les subtilités de la peinture traditionnelle chinoise, fondée sur la calligraphie, le maniement du pinceau, l’équilibre des pleins et des vides.
La Chine tend l’encre, le Bénin répond par la voix

Prenant la parole au nom du gouvernement béninois, Florent Couao-Zotti, conseiller technique au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, a salué cette passerelle culturelle. « Cette exposition est unique, elle met en résonance les encres de vie chinoises avec nos propres imaginaires. Lorsque deux rivières se rencontrent, elles ne perdent pas leur essence, elles deviennent plus vastes, plus fortes », assure-t-il. Il a mis en lumière la double portée de l’événement : professionnelle, par les échanges prévus entre artistes chinois et béninois, et intellectuelle, avec des rencontres programmées à l’Université d’Abomey-Calavi.
Une coopération culturelle aux ambitions durables

Outre l’émotion esthétique, cette exposition se veut un acte diplomatique fort, dans la lignée de l’Initiative pour la civilisation mondiale portée par la Chine. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, y a d’ailleurs apporté son soutien par une allocution vidéo. Pour les artistes chinois, il s’agit de leur premier voyage en Afrique, et le Bénin est leur seule escale. À travers cette immersion, les deux parties aspirent à enrichir mutuellement leur compréhension des imaginaires respectifs.
En mettant en valeur la puissance expressive de la peinture chinoise, cette exposition transcende les frontières et rappelle que l’art reste l’un des plus beaux langages de paix. L’événement augure de futures collaborations culturelles bilatérales, avec l’espoir que le dialogue entre les civilisations ne soit pas qu’un concept, mais une réalité vivante et continue.
Ange M’poli M’TOAMA