Si un père, dans la fable de La Fontaine, fût sage de montrer à ses enfants avant sa mort, que le travail est un trésor, il est à craindre que peu de géniteurs contemporains ne soient à l’image de cet homme vertueux. Autres temps, autres mœurs diront les fatalistes. Et de fait, les échanges de vœux rituels en fin d’année, contiennent, depuis quelques temps, des souhaits qui sont aux antipodes de la culture de la valeur travail. Les nombreuses supplications échangées implorent Dieu de remplir nos bourses, en échange de peu d’effort. « Peu de travail pour beaucoup d’argent » souhaite t-on à la ronde. Vaines adjurations. Dieu lui-même n’a t-il pas prescrit que l’homme mangera à la sueur de son front ?
Anicet