À l’approche des soutenances, le stress et la tension montent dans le rang des étudiants. Pour bon nombre d’entre eux, la rédaction du mémoire ou de la thèse se transforme en course contre la montre, entre fatigue mentale, échéances serrées et doutes personnels. Pourquoi ce moment clé du parcours académique devient-il si redouté ? Éléments de réponse.

C’est souvent dans les toutes dernières semaines que tout bascule
Alors que les soutenances approchent, de nombreux étudiants, pris de panique, s’enferment dans une course contre la montre pour finaliser leur mémoire ou leur thèse. L’angoisse du dépôt, les échéances rapprochées et le manque d’organisation transforment ce qui devrait être un exercice de valorisation en une source de tension extrême. Que dire des ordinateurs qui s’abîme en pleine rédaction, des découvertes de dernière minute faisant état de ce que le thème n’est plus d’actualité ou la problématique a été mal pensée. Faut-il tout reprendre ? Faut-il persister dans l’erreur et finir coûte que coûte son travail.etc. Quand le stress prend le dessus, la qualité du travail, la maîtrise du sujet et l’élégance de la soutenance sont reléguées au second plan.
Tout réside pourtant dans la préparation et dans l’anticipation
Anticiper, planifier, structurer : voilà les clés pour éviter ce tourbillon de dernière minute. Pour les étudiants en licence, il est recommandé de commencer dès le premier trimestre de la troisième année. Quant aux étudiants en master, une planification dès le second trimestre de la première année peut faire toute la différence. Il ne faut pas attendre le feu vert formel de l’école pour se mettre au travail.
Enfin, au Bénin, certains étudiants échappent à ce stress final. À la Faculté de Droit de l’Université d’Abomey-Calavi, par exemple, aucune soutenance n’est prévue pour la licence, elle est sanctionnée plutôt par un rapport de stage. D’autres facultés suivent également cette logique.
Pourtant, aussi éprouvant soit-il, le stress de la soutenance a ses vertus : il pousse à l’effort, forge l’endurance académique et marque souvent une libération symbolique pour l’étudiant. Un passage obligé, certes redouté, mais formateur.
Emmanuel Dulac Houssou