A l’initiative du Ministère des Sports à travers la Direction départementale des Sports de l’Atlantique, les habitants de Kpomassè ont participé, dimanche 15 juin 2025, à une marche de sensibilisation contre les maladies cardiovasculaires. L’activité, qui a duré plusieurs heures, a été saluée par les participants et les autorités locales qui, de ce fait, entendent la pérenniser.

Michèl GUEDENON
« La contribution du sport dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires ». C’est sur ce thème que s’est tenue la marche citoyenne de Kpomassè organisée, dimanche dernier, par la Direction départementale des Sports de l’Atlantique. À cette occasion, adolescents, jeunes et adultes ont parcouru une distance de plus de six kilomètres, soit plus de trois kilomètres à l’aller et pareillement au retour. Armand Avanon, inspecteur d’action sanitaire au Ministère des Sports, a expliqué que ce thème a été choisi pour indiquer clairement l’objectif de la marche. Il s’agit, à ses propos, d’informer le public béninois sur les risques liés aux maladies du cœur et les précautions nécessaires à prendre pour prévenir ces maladies avant qu’elles atteignent une étape trop évoluée. « Nous avons discuté de certaines maladies cardiovasculaires, telles que les artériopathies périphériques, les cardiopathies coronariennes, les thromboses veineuses, les embolies pulmonaires, les accidents cérébraux vasculaires, etc. Ils ont eu connaissance de l’origine, des manifestations, des conséquences et des mesures préventives des maladies cardiovasculaires ainsi que de l’importance du sport au quotidien », a-t-il renseigné, tout en indiquant que les maladies du cœur sont, selon les chiffres publiés par l’OMS, l’une des premières causes de décès au monde. Il s’est surtout réjoui de l’engouement des participants, qui ont fait connaître librement leurs préoccupations.
Un projet pour tous les citoyens béninois

Séduit par l’intérêt accordé à l’initiative par les populations, Antonin Mensah, chef de service Sport de la Direction départementale des Sports, a remercié tous les participants et les organisateurs. Il a ensuite fait savoir que son souhait est de voir les habitants de Kpomassè et d’ailleurs se réunir périodiquement pour pratiquer cette activité, « puisque sans bien-être, nous ne pouvons pas vaquer à nos occupations », a-t-il justifié. À l’en croire, toujours dans cette dynamique de contribuer au bien-être des citoyens, de tels événements seront également tenues à Allada et à Toffo, le week-end prochain. Jules Zinsou, Secrétaire général adjoint de la Ligue Atlantique des « Sports pour tous », a précisé que la marche est initiée pour contribuer au bien-être des populations, peu importe leur zone. Au terme des activités, les participants ont pour la plupart souhaité que l’événement soit organisé régulièrement pour le bien de tous.
Les participants ravis, des vœux formulés

Trouvant édifiante la marche à laquelle il a lui-même pris part, Romain Houngue, conseiller communal et ex-chef de l’arrondissement de Kpomassè, n’a pas caché son intention d’en faire une priorité. Pour lui, cela fera énormément de bien aux populations, aux jeunes particulièrement qui, selon ses propos, sont souvent exposés aux conséquences sanitaires des produits psychotropes. « Il est important qu’en faisant la lutte contre cela, de mettre en place également de pareils espaces pour évacuer ces substances-là du corps. Beaucoup ne sont pas informés mais nous allons travailler à informer largement les acquis à la chose sportive. Tout le conseil communal sera associé, tous les responsables locaux, tous les accros du sport seront associés très prochainement. Vous serez spectateur, vous serez invités également », a-t-il informé. Pélagie Ogouminkou, mère de famille et participante ressortissante de Kpomassè, a révélé qu’il n’en a pas fallu assez pour qu’elle ait confirmation des bienfaits de la marche. « Nous avons parcouru une longue distance à pied. L’on nous a expliqué que la marche fait du bien et guérit plusieurs maladies. C’est ce qui m’a motivée à m’insérer parmi la foule. Maintenant, je vais très bien. Sans vous mentir, l’impact a été immédiat, j’ai l’impression d’avoir perdu un peu de poids », a-t-elle confessé.
Un appel aux autorités

Plusieurs autres participants ont affirmé qu’il y a longtemps qu’ils ont autant bougé le corps. Comme beaucoup d’entre eux, M. Kouassi, habitant de Kpomassè et participant, a souhaité que les autorités suivent de près ces initiatives et s’investissent davantage pour qu’elles soient un pilier du bien-être des communautés.