La comptabilité macabre de ces derniers jours révèle vingt-six compatriotes fauchés à Ita djèbou, à N’dali, à Tchaourou, à Dassa-Zoumè et Glazoué. En quelques jours. Sans compter les nombreux blessés. C’est l’holocauste. En considérant toutes nos lois, toutes les traditions, toutes les coutumes ainsi que toutes les religions, nous sommes tous dans un sacrilège. Parce que la vie est sacrée et que, pour la plupart, nous jouons à la roulette russe dans la circulation avec nos propres vies et celles des autres. À croire que nous sommes tous sous le charme des croque-morts. D’ailleurs, ceux-là, leurs généreuses offrandes pour prospérer sont adressées à qui ? Qui exauce leurs prières d’honnêtes travailleurs? En attendant de répondre et, toutes proportions spirituelles gardées, chacun doit bien se fourrer dans le crâne et à l’esprit que la réelle cause de tant de douleurs et de meurtrissures n’est pas la fatalité. C’est juste l’excès de vitesse et de surcroit, l’incivisme.
Anicet