Sous nos yeux complices ou indifférents, des centaines de braves gamins insouciants sont fauchés et réduits en un tas de viande froide pour justifier la guerre. Quand, dans l’indifférence générale, ceux parmi ces êtres candides et innocents qui arrivent à survivre, sont quand même condamnés par milliers à une mort lente et cruelle, par inanition, agonisant dans les bras impuissants de leurs mères, faute de nourriture et… d’eau, on est en droit de penser que ce monde devenu insane, est désormais contrôlé par des vautours. Les valeurs se sont inversées. Ce qui compte avant tout aujourd’hui, ce sont les intérêts économiques et géostratégiques des puissances qui s’opposent. Les monstres générés par le système, combattent les affreux mercenaires que les puissances avaient fabriqués hier pour garder le contrôle. Oui, le monde s’effondre. Témoin de ces autodafés violents et apocalyptiques, la Cour Pénale Internationale, justicière télécommandée, demeure passive. Il est vrai que ses radars ne sont orientés que sur une certaine partie du monde. Sur des cibles désignées. Hors de ce champ, elle est aveugle. Que voulez-vous ? Certains princes sont nés sous la bonne latitude. “Plaisante justice qu’une rivière borne. Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà.”
Anicet