0 CFA

Votre panier est vide.

Le maïs : un trésor nutritionnel et culturel pour le Bénin

Date :

Le maïs, pilier de l’alimentation béninoise, joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et la culture du pays. Cultivé à grande échelle, il s’invite sur les tables sous différentes formes, tout en apportant des bienfaits nutritionnels inestimables et en contribuant à la prévention de nombreuses maladies chroniques. Une quinzaine de variété de maïs possédant différentes caractéristiques agronomiques sont cultivées au Bénin. Les variétés cultivées au Bénin sont souvent classées en se référant entre autres à la forme, la couleur des grains, la durée de leur cycle végétatif…

Le maïs est une source exceptionnelle de glucides complexes qui fournissent une énergie essentielle et durable aux travailleurs manuels, aux enfants en pleine croissance et aux personnes âgées. Ses fibres alimentaires favorisent une digestion saine, préviennent la constipation et aident à contrôler le poids en augmentant la satiété. En outre, les vitamines B (comme la thiamine) et les minéraux (comme le magnésium) contribuent au bon fonctionnement des systèmes nerveux et musculaire.

Et ce n’est pas tout : Le maïs est riche en caroténoïdes, notamment en lutéine et en zéaxanthine, des antioxydants qui protègent les cellules des dommages causés par les radicaux libres. Ces composés jouent un rôle important dans la prévention des maladies chroniques, par exemple :

– Maladies cardiovasculaires : Grâce aux fibres solubles et aux antioxydants, le maïs contribue à diminuer le taux de cholestérol et à réduire le risque d’hypertension artérielle et d’athérosclérose.

– Diabète de type 2 : Consommé avec les céréales complètes ou sous forme de produits peu transformés, le maïs contribue à stabiliser la glycémie et à améliorer la sensibilité à l’insuline.

– Cancer : Les fibres du maïs protègent contre le cancer colorectal et les antioxydants qu’il contient réduisent le risque de cancers associés au stress oxydatif.

– Maladies oculaires : La lutéine et la zéaxanthine contribuent à la santé des yeux et retardent l’apparition de maladies telles que la cataracte et la dégénérescence maculaire.

Au-delà de sa valeur nutritionnelle, le maïs occupe une place centrale dans les traditions culturelles et spirituelles béninoises. Dans les couvents par exemple, la pâte rouge de maïs, amiwo, soigneusement préparée et accompagnée de viande, est utilisée lors de cérémonies rituelles. Ces pratiques reflètent non seulement l’importance du maïs dans l’alimentation, mais aussi son rôle sacré, symbolisant souvent l’abondance, la fécondité et la vie.

Les festivités dans les ménages intègrent également le maïs sous diverses formes, notamment le maïs grillé ou bouilli, l’akassa, la bouillie, la pâte, le Côme qui accompagne les moments de partage et de communion sociale. Ce lien entre alimentation et culture fait du maïs bien plus qu’un simple ingrédient : il est le témoin d’une identité collective et d’un héritage transmis à travers les générations.

Dans le contexte du changement climatique et de la pression sur la production alimentaire, le maïs s’affirme comme un pilier de la résilience. Sa capacité à s’adapter à différents types de sols et à être stocké pendant de longues périodes en fait un atout majeur en cas de crise alimentaire ou de famine. Les communautés rurales en particulier dépendent de cette céréale pour maintenir leur sécurité alimentaire.

Le maïs est un ingrédient important dans de nombreuses recettes traditionnelles. Certaines d’entre elles comme le kandji, le kluiklui à base de maïs sont menacées. Restaurer ces recettes, c’est aussi préserver une partie du patrimoine culinaire du Bénin.

L’industrie du maïs fait vivre des milliers de familles au Bénin, de la production à la transformation. Les femmes surtout, jouent un rôle particulier dans la valorisation du maïs, notamment dans la production de farine, de snacks et de boissons locales. Le maïs contribue alors non seulement au développement économique, mais aussi à l’émancipation sociale dans les zones rurales.

En explorant ses nombreux avantages, en encourageant l’innovation dans l’industrie et en honorant sa valeur culturelle, le Bénin peut non seulement préserver sa riche culture culinaire, mais aussi améliorer la santé de sa population et stimuler l’économie du pays.

Que ce soit dans nos assiettes, dans nos traditions ou dans nos histoires, le maïs reste un pilier de notre identité collective.

Par Rachel WUEMENOU

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager

spot_img

Populaires

dans la même catégorie
Articles

Sénégal : le président Bassirou Diomaye Faye promet une grande réforme de la justice

Le chef de l’État sénégalais présidait sa première rentrée...

«Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel»

« Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’AES, l’Alliance des...

Bénin Tofâ 2025 : Wilfried Léandre Houngbédji écarte tout débat sur un troisième mandat

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a...