Les prochaines élections générales donneront lieu à de chaudes empoignades. C’est le moins qu’on puisse prédire. D’un côté on travaille à maintenir le système et de l’autre, on s’efforce à le changer. Et comme à l’accoutumée, la logique sera respectée. À savoir que la société civile et notamment les syndicats, vont se réveiller et se rabibocher avec les forces de l’opposition pour constituer le camp des bons. Autrement dit, le regroupement de ceux qui aiment le Bénin et qui veulent sauver leurs concitoyens de la tyrannie, de la faim, du sous-emploi et, plus généralement, du joug de la “mafia” qui gouverne et qui a pris le pays en otage. Soit ! Mais quant à réussir l’alternance, c’est une autre affaire. Parce que dans le prochain gouvernement, on retrouvera, mélangés aux mauvais d’aujourd’hui, les bons du moment, qu’ils soient politiciens ou de la société civile. Il faut croire que les hommes qui gravitent autour de la sphère publique sont tous du même acabit. En somme, la cohabitation entre eux est très naturelle. Ce n’est qu’un jeu de chaises musicales entre copains qui saisissent des opportunités. Le peuple ? C’est le dindon de la farce.
Anicet