Le climat politique qui s’installe à la fin du cycle des deux mandats d’un régime politique est caractéristique de notre “culture démocratique”. Comme le voudrait le principe de l’alternance, on voit le diable en gros et les démons en détail dans tout ce qui est initié ou réalisé par le pouvoir. Mais pas seulement dans les rangs des opposants. Des membres de la mouvance présidentielle se découvrent subitement des vertus. Et on prédit l’apocalypse, on joue à se faire peur. Surtout, on gagne à être habile dans le repositionnement sur l’échiquier. On projette des fois ses intérêts individuels dans le prochain régime. Seulement cela. Aussi, trahisons, fausses promesses, felonie, corruption, fabrication de scandales, mensonges publics et dénigrements, font partie d’un rituel assumé par le personnel politique. Et ce rituel qui tient lieu de projet de société, n’a pas varié depuis… trente-cinq ans.