Présent à la 35e Coupe d’Afrique des Nations, le Bénin fera face à un sacré défi : passer le premier tour dans un groupe où se trouvent le Sénégal, la RD Congo et le Botswana. En vérité, contrairement à l’optimisme affiché par certains, je suis plus ou moins sceptique quant aux chances des Guépards de sortir de leur poule.
Le Sénégal, l’un des prétendants sérieux au titre, est un adversaire redoutable et part favori de cette poule. C’est une équipe qui est restée invaincue lors des campagnes éliminatoires et possède des qualités techniques nettement supérieures à celles du Bénin dans tous les compartiments. Au vu des talents individuels et des années d’expérience cumulées au plus haut niveau de certains de ses joueurs, les Lions du pays de la Teranga sont mieux aguerris que quiconque dans la poule D. Les chances des Guépards face à cet adversaire sont très limitées, bien que le Bénin semble connaître des progrès depuis quelques années.
Le Bénin doit également s’attendre à vivre un calvaire contre la RD Congo, demi-finaliste lors de la dernière épreuve continentale remportée par la Côte d’Ivoire. Avec un football direct, athlétique et physique, les Congolais trouvent souvent la facilité de mettre en difficulté leurs adversaires. Face à cette nation, le Bénin devra livrer une prestation intense sur tous les plans, ne pas ménager ses efforts, sinon il risque d’être dominé.
On pourrait arguer que les Guépards ont récemment battu le Nigeria lors des campagnes qualificatives, c’est vrai, mais c’était plutôt une surprise. En phase finale de la Coupe d’Afrique, c’est une tout autre réalité : il faut être à 100 % contre la RD Congo pour espérer décrocher sa place en huitièmes de finale.
La seule équipe qui semble à la portée du Bénin est le Botswana. Cependant, ce n’est pas gagné d’avance non plus. Le Botswana est sur une bonne trajectoire depuis quelques années. Il cherchera à marquer les esprits pour son retour à la compétition après sa première participation en 2012. Le Bénin ne devrait donc pas sous-estimer cette formation qui a obtenu avec éclat sa qualification dans un groupe où avaient évolué l’Égypte, le Cap-Vert et la Mauritanie.
Mais dans la vie comme en football, les miracles ne manquent pas. Miraculeux, le Bénin pourrait l’être, comme ce fut le cas déjà en 2019 dans les Pyramides d’Égypte, avec un parcours historique inespéré. Tout est possible ! À eux de surprendre à nouveau l’Afrique du football, mais tout en sachant que depuis la Grèce Antique, les miracles n’arrivent qu’une fois en passant.