Depuis la qualification du Bénin pour cette Coupe d’Afrique des Nations 2025, on attendait impatiemment de connaître les adversaires des guépards pour savoir réellement ce à quoi s’attendre, si le Bénin a des chances de se qualifier, d’aller loin dans la compétition. Je crois que les dés étant désormais jetés, le Bénin n’aurait pas pu espérer mieux comme adversaires pour cette phase de groupe. Déjà, on a réussi à éviter les adversaires du Maghreb, parce qu’on sait quand on affronte les équipes maghrébines lors des compétitions, notamment dans le Maghreb, elles sont pratiquement injouables.
C’est surtout quand elles sortent du Maghreb pour l’Afrique occidentale que c’est un peu compliqué pour l’Afrique de l’Ouest, ou en tout cas quand elles sortent du Maghreb, avec l’adaptation, la température et tout, c’est un peu compliqué pour les équipes du Maghreb. Donc, on peut se réjouir déjà de n’avoir pas eu d’adversaires du Maghreb dans notre groupe. Maintenant, on se retrouve dans un groupe assez ouvert, très jouable, avec des adversaires que le Bénin connaît déjà suffisamment, en dehors bien sûr du Botswana, qui reste la grosse inconnue du groupe.
Le Bénin a déjà eu à affronter le Sénégal plusieurs fois ces dernières années, et on sait que, par le passé, c’est rare de voir par exemple le Sénégal battre le Bénin sur un score large. Sinon, la plupart du temps, le score est étriqué. C’est vrai que lors de la dernière confrontation à Dakar, le Bénin avait perdu 3-1, mais on se rappelle du match nul à domicile, ici à Cotonou.
On a vu l’équipe du Bénin qui a montré qu’elle a quand même le potentiel, la capacité de se surpasser parfois face à des adversaires de taille, de gros calibres, de grosses cylindrées. Et après, on parle de la RDC qui reste quand même également un adversaire qui connaît une nette progression ces dernières années. La RDC qui a été 4e de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, surtout qu’on ne les y attendait pas forcément, mais ils ont créé quand même la surprise pour se retrouver jusqu’en demi-finale, quoique éliminés par la Côte d’Ivoire, ils finissent 4e de la compétition.
C’est un adversaire qui a connu beaucoup de progressions, mais qui connaît également ses limites, parce que c’est une équipe qui n’a jamais été vraiment constante. Et même parlant de prestations en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, c’est rare de voir la RDC, par exemple, aller en demi-finale lors d’une édition, et l’édition précédente, sortir du groupe, aller loin de la compétition et atteindre encore minimum la demi-finale. C’est rare de les voir dans cette configuration.
Après, il y a cette équipe du Botswana qui reste l’adversaire à suivre de très près, dont il faut également se méfier, parce que qui parle de Botswana parle carrément de l’Afrique du Sud, avec une philosophie, une vision de jeu pratiquement identique. Une équipe très athlétique, avec des joueurs physiques, qui jouent beaucoup plus en transition rapide. Et quand vous faites face à cette grande équipe, parce qu’ils n’ont pas une base arrière solide, c’est un peu compliqué de pouvoir jouer ces équipes.
Ils ont eu le mérite d’aller tenir l’Egypte en échec un peu partout. Ils ont démarré les éliminatoires avec deux défaites, mais ils se sont relancés avec notamment une double victoire face au Cap Vert, qui était quand même présent lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Ils ont dans leur groupe trois équipes, ils avaient dans leur groupe trois équipes qui étaient en Côte d’Ivoire pour la dernière Can.
Ils ont réussi, les Zèbres du Botswana, à défoncer la Mauritanie, le Cap-Vert pour chipper la deuxième place derrière l’Egypte. Je pense que c’est une équipe à prendre vraiment au sérieux. Maintenant, après, il y a le Calendrier qui joue beaucoup plus en faveur du Bénin.
On démarre par la RDC, si déjà on arrive à faire un bon résultat face à la RDC, malgré son potentiel offensif avec Yoane Wissa du côté de Brentford, on peut en entrevoir la suite de la compétition avec beaucoup d’optimisme, parce que lors de la deuxième journée, le Bénin sera face au Botswana, qui est un adversaire qu’il faut obligatoirement battre dans ce groupe.
Ne pas les battre serait réellement une erreur, un échec pour le Bénin. Quitte à finir face au Sénégalais de la dernière journée, qui certainement aurait déjà eu sa qualification, qui pourrait jouer un peu pied, avec le pied un peu levé. Donc, il y aura plus de chances d’aller chercher la qualification dans ce groupe.
Pourquoi pas même la deuxième place au-delà d’une place de meilleure 3e? On peut même aller chercher la deuxième place dans ce groupe. Tout dépendra de l’état d’esprit, du mental, de la préparation, de l’état de forme des joueurs. Parce qu’entre janvier et décembre 2025, je pense que beaucoup de choses peuvent encore se passer.
Donc, tout dépendra de la préparation et de l’état de forme des joueurs. Maintenant, n’oublions pas qu’on peut toujours tomber dans ce piège de 2019, même si après on s’est qualifié, mais la configuration risque de ne pas être forcément la même. On ne va pas forcément s’attendre à réussir un coup pareil. Du coup, il faudra forcément que cette fois-ci, on se donne les moyens d’aller chercher de bons résultats. Et je le dis, le Cameroun est favorable pour le Bénin.
Le groupe est ouvert, tout est jouable. On peut, avec un peu plus de détermination et de sérieux, aller chercher même cette deuxième place. Parce que finir 3e, parmi les meilleurs 3e, donne la capacité de tomber sur une grosse équipe.
À l’entraineur de faire ce qu’il faut. Il sait déjà à quoi il s’attend, ce qu’il attend, ce qu’il faut faire. Et espérons surtout qu’on n’ait pas la Can avec des bras cassés.