Je vous remercie de m’offrir cette opportunité de dire quelques mots à l’occasion des 25 ans du journal Fraternité. Je pense qu’atteindre 25 ans dans le paysage politique, social et économique du Bénin est déjà un exploit. Il faut le souligner. À ce titre, je tiens à féliciter le journal pour avoir tenu sans discontinuer pendant 25 ans.
L’autre sujet important est la capacité d’un journal à fournir une information d’intérêt public. Sur ce point également, Fraternité a su se démarquer, malgré un modèle économique fortement sponsorisé par des contenus commandités. Le journal a su trouver l’équilibre en offrant une information d’intérêt public tout en naviguant entre le privé, les contenus sponsorisés et l’intérêt général de la population.
Cela dit, il est nécessaire de s’interroger sur le modèle qui permettra non seulement à Fraternité de perdurer pour les 25 à 50 prochaines années, mais aussi de s’intégrer aux mutations imposées par le numérique et la digitalisation. Des modèles de transition sont actuellement en expérimentation. Si je peux me permettre une petite suggestion, il serait judicieux que le journal, en se projetant sur les 25 prochaines années, intègre davantage ces modèles de transition. Ces derniers, qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs, permettent aujourd’hui aux journaux d’information générale de dégager des profits tout en assurant leur mission : fournir une information d’intérêt public aux citoyens, afin qu’ils puissent être libres et autonomes dans leurs décisions.
Je souhaite donc une excellente continuation à Fraternité et beaucoup de courage à ses acteurs, car je sais que la situation est un peu plus compliquée au Bénin qu’ailleurs. À mon avis, lorsqu’on célèbre un quart de siècle et qu’on se projette vers l’avenir, il est essentiel que la réflexion se tourne davantage vers l’innovation, pour accomplir encore mieux la mission qui est celle du journal.
