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Angelo DOSSOUMOU
Le parti arc-en-ciel fait à nouveau parler de lui. Officiellement enterré il y a deux ans à l’autel de l’Union Progressiste (Up), le Prd n’est peut-être pas mort de sa belle mort. Du moins, à entendre Me Adrien Houngbédji, le leader charismatique des tchoco-tchoco qui recevait le week-end écoulé à Porto-Novo, les vœux de ses partisans, rien n’est définitivement acquis pour l’Upr. Un pied dedans, un pied dehors. Cette impression ne fait que se renforcer avec des propos ambigus. Car, tenez : ‘‘nous sommes rentrés dedans (Upr) pour y rester mais pas pour disparaître…Quand on dit que le Prd a disparu, les idées ne disparaissent pas’’. En un mot, l’ancien président de l’Assemblée nationale laisse entendre qu’au sein de l’Upr, la sensibilité Prd reste et demeure forte et ne saurait jamais disparaître. Certes, c’est une illusion que de croire que poussés par la réforme du système partisan à des fusions des partis, les noyaux des partis antérieurs disparaîtront d’un seul coup. Mais, que cette réalité sorte de la bouche de Me Adrien Houngbédji à un an des échéances électorales de 2026 ne doit pas laisser indifférent.
D’ailleurs, une lecture approfondie du discours de Me Adrien Houngbédji ne cache pas que le Prd dans l’Upr, c’est une contrainte et que s’ils avaient le choix, ils défendraient leur ‘‘rêve’’ à leur manière. La preuve, à ses partisans, l’ancien président de l’Assemblée nationale a signifié : ‘‘Ce n’est pas un chemin facile. Nous avons reçu des coups et nous en recevons encore. N’ayez pas peur des coups…’’. Fatalisme ? Peut-être pas. Mais, il y a des sous-entendus dans le discours de Me Adrien Houngbédji dont peut-être le temps se chargera de nous en donner les vraies significations. Pour l’instant, les partisans et les analystes se contenteront d’un clair-obscur qui fait tache d’huile.