Le samedi 07 juin dernier, l’École d’initiation théologique et pastorale (Eitp) de l’archidiocèse de Cotonou a abrité une formation sur la stérilisation, organisée par l’Association bé-ninoise de la stérilisation hospitalière (Absh), en partenariat avec Ihymep Afrique Sarl. Cette session de renforcement de capacités a réuni plus d’une centaine de professionnels de santé impliqués dans la chaîne de stérilisation hospitalière, venus des hôpitaux publics et des formations sanitaires privées du Bénin.

Michèl GUEDENON
Une formation sur la stérilisation hospitalière a réuni plusieurs acteurs des services hospitaliers ce samedi 07 juin à l’école d’initiation théologique et pastorale (Eitp) de Cotonou. Organisée par l’Association béninoise de stérilisation hospitalière (Absh) en collaboration avec Ihymep Afrique Sarl, elle a permis d’explorer les fondements méthodologiques des différents types de désinfection et la gestion des risques. L’objectif d’une telle initiative, selon Koladé Josiane Adjagba, présidente de l’Absh, est d’outiller les professionnels de santé sur les bonnes pratiques de retraitement des dispositifs médicaux et les principes généraux de la stérilisation hospitalière, conformément aux réglementations en vigueur. Dans un contexte où les risques infectieux persistent dans les établissements de santé, cette formation vise également, à en croire les interventions, à renforcer les compétences techniques des agents en matière de respect des normes sanitaires et à encourager une culture de qualité et de sécurité dans les hôpitaux en vue de définir la cartographie des risques en stérilisation hospitalière.
Trois différents modules abordés
Le programme a alterné pré-sentations techniques, cas pratiques et partages d’expérience, dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale. Les travaux ont été dirigés par Koladé Josiane Adjagba, Présidente de l’Absh, inspectrice d’action sanitaire en stérilisation hospitalière et par Josiane Adandé, consultante et repré-sentante du laboratoire d’Ihymep Afrique Sarl. Elles ont su captiver l’auditoire par leur pédagogie interactive. Les participants ont bénéficié d’un programme intensif mêlant exposés théoriques, démonstrations pratiques et échanges d’expériences. Les modules abordés ont notamment porté sur la pré- désinfection des dispositifs médicaux (Dm) réutilisables, la désinfection de haut niveau des Dm réutilisables thermosensibles et la gestion des risques en stérilisation hospitalière.
Les participants saluent l’initiative

À l’issue de la formation, les impressions recueillies auprès des participants étaient unanimement positives. Paterne Avossè, responsable du bloc opératoire et de la stérilisation de l’hôpital de zone de Djougou, n’a pas caché son satisfecit. « Aujourd’hui, nous avons eu encore d’autres bonnes pratiques qui s’ajoutent désormais à ce que nous savions. Nous avons découvert certaines notions qui sont aujourd’hui obsolètes et d’autres qui sont devenues nouvelles. C’est l’avantage », a-t-il affirmé. Karen Dangnigbo, Infirmière Diplômée d’État à la clinique St Antoine de Padoue de Zogbo, a reconnu le bien-fondé des connaissances acquises. « Grâce à cette formation, je pourrai améliorer mes pratiques de pré-désinfection des Dm critiques non immergeables et mieux gérer les risques liés à la stérilisation hospitalière », s’en est-elle réjouie. « C’était une journée enrichissante, mais aussi très motivante. On a appris tout en s’amusant, » a-telle ajouté.
« Un matériel non stérile peut rendre plus malade le patient »
Comme ses collègues, Ilimath Yagui, infirmière à la clinique Source de vie de Womey, ne s’est pas fait prier pour manifester son enthousiasme. « Cette formation a comblé un vide. J’ai compris l’importance de chaque étape du processus de stérilisation. C’est une formation très instructive. Il faut reconnaître que nous en avons vraiment besoin dans nos services hospitaliers, puisque tout part de la stérilisation. Un matériel non stérile peut rendre plus malade le patient. Avec cette formation, nous pouvons remédier à certains problèmes et garantir la sécurité de nos patients », espère-t-elle. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui ont exprimé le souhait de voir ce type de formation se pérenniser et se multiplier, afin d’atteindre un standard homogène dans la pratique de la stérilisation hospitalière à l’échelle nationale.
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La stérilisation, socle de l’hygiène médicale
Au-delà de l’aspect académique, la formation s’est distinguée par son approche dynamique et inclusive. Plusieurs jeux concours et activités ludiques ont été organisés tout au long de la journée, permettant aux participants de tester leurs connaissances tout en renforçant l’esprit d’équipe. Des prix symboliques ont été décernés aux gagnants dans une ambiance détendue et fraternelle. Le point d’orgue de la journée a été la remise officielle des attestations de participation, saluée par des applaudissements nourris. Chaque participant est reparti avec une attestation, preuve de son engagement dans l’amélioration des pratiques de stérilisation dans son établissement de santé. « Nous avons voulu valoriser l’effort de chaque participant, car la stérilisation est un pilier de la sécurité sanitaire », a souligné Koladé Josiane Adjagba à la clôture des travaux.
L’Absh, à travers cette formation, réaffirme son engagement à professionnaliser la stérilisation au Bénin, avec l’appui des partenaires techniques avisés. Les organisateurs ont promis de poursuivre cette dynamique par d’autres sessions et de les étendre à d’autres régions du Bénin. Des sessions sont déjà en préparation, avec la perspective de donner à stérilisation hospitalière ses véritables lettres de noblesse.