C’est la fin des épreuves écrites du Baccalauréat 2025. Après trois jours de composition, les candidats rangent leurs stylos. Le soulagement après la fatigue, mais aussi doutes pour la suite. Chaque centre a vécu sa propre atmosphère.
Centre du CEG1 Abomey-Calavi : Les épreuves saluées par les candidats
Renouveau EDJALOWE (Stag)
Au CEG1 d’Abomey-Calavi, la journée s’est terminée sous une fine pluie. Les parents ont attendu sous les arbres et les hangars. D’autres ont trouvé refuge près des vendeuses.
À l’intérieur du centre, le calme a duré jusqu’à 18h30 lorsque la sirène a retenti. Les stylos se sont arrêtés. Les candidats ont commencé à sortir, lentement. Certains sourient et d’autres paraissaient épuisés. Tous sont tout de même soulagés. Hillary, candidate en série D, a trouvé les épreuves faciles. « La composition s’est bien passée et les épreuves étaient vraiment abordables et faciles », lance-t-elle. Non loin d’elle, Olivia, une autre candidate, partage le même avis. « Moi, j’ai vraiment apprécié les épreuves. Elles étaient faciles pour moi. Je confie le reste dans les mains de Dieu », déclare-t-elle.
Dans la ruelle menant à la seconde entrée du collège, l’ambiance est tout autre. Une foule dense y prend place, formée non seulement de parents mais aussi de promoteurs d’écoles, d’instituts universitaires et de centres de formation professionnelle. Ces derniers, à l’affût d’un public cible, distribuent prospectus et brochures aux adultes présents et aux futurs étudiants.
Centre La Plénitude de Cocotomey : Une fin mitigée
Loîck SOGLO (Stag)
Au Collège La Plénitude, la cloche a sonné à 18h. Une pluie légère est tombée peu avant. Les candidats sont sortis calmement.
Pendant trois jours, ces candidats ont enchaîné les épreuves. Certains les ont trouvées équilibrées, d’autres plus éprouvantes. Divine, tout juste sortie, garde un sourire discret : « Les mathématiques m’ont donné un peu de mal, mais je m’en suis sortie. J’ai fait de mon mieux ». Elle évoque aussi avec satisfaction l’anglais et l’épreuve de français, dont les sujets étaient, selon elle, « clairs et bien formulés ».
Wilfried de son côté parle d’une bonne prestation en histoire-géographie. « J’avais bien révisé, c’était assez direct. En français, j’ai choisi la dissertation. Ce n’était pas évident, mais j’ai réussi à organiser mes idées », a-t-il mentionné
Les parents, eux aussi, ont poussé un grand soupir. Awa, une mère, s’est dit fière de son fils. Elle a accompagné son parcours jusqu’à la fin. « Je suis simplement fière qu’il soit allé jusqu’au bout », confie Awa, les bras croisés sous son foulard encore mouillé. Un peu plus loin, une mère soupire, presque émue : « On a vécu ça ensemble. Maintenant, il faut laisser Dieu faire le reste ».
Les discussions s’orientent déjà vers les prochains jours. Certains candidats parlent de repos, d’autres de sorties entre amis. Mais ce soir, l’ambiance est surtout au calme. Le bruit des feuilles qu’on range, les chuchotements qui persistent, et l’odeur légère de la pluie suffisent à marquer la fin d’un moment important. À La Plénitude comme ailleurs, le bac 2025 vient d’écrire son dernier mot.
Centre CEG Le Plateau : Les regards tournés vers l’orientation
Géraude KPODONOU (Stag)
Au CEG Le Plateau de Womey, la dernière épreuve a pris fin à 17h. C’était l’épreuve de droit. Les candidats en séries G ont été les derniers à sortir.
Certains papotent mais d’autres plutôt sont silencieux. C’est l’ambiance qu’on observe dans le centre. Ainsi les émotions sont partagées au sortir de la dernière composition. Les candidats sortent, le cœur léger, et l’esprit plus affermi, que le premier jour. Une fois, au portail, c’est la débandade, les candidats se précipitent les uns sur les autres, certains sont calmes et tendus, d’autres hyper turbulents et joyeux.
Des affiches d’écoles ont circulé autour du centre. Des conseillers orientaient déjà les jeunes vers les formations disponibles. Marie Reine, candidate en série G, ne sait pas encore quoi faire. Elle se sent perdue. Tary Annick, elle, a déjà une idée. Elle vise la comptabilité. Jeanne d’Arc pense aussi à la gestion des finances.
Les épreuves se sont bien passées dans l’ensemble. Mais pour beaucoup, un nouveau défi commence.
Centre Collège Saint-Romaric : Soulagement et relâchement
Magnificate DEGBE (Stag)
Après plusieurs jours de stress et de concentration, les candidats au baccalauréat expriment un grand soulagement à la sortie des épreuves. À l’heure de la fin, ils sont partagés entre joie, espoir et prières.
Dans une atmosphère apaisée et un air de soulagement palpable, les candidats ainsi que leurs parents se sont exprimés au centre d’examen du collège Saint-Romaric. Les élèves affichent un visage détendu et pressé de se reposer. C’est le cas de Belvie. « C’était très abordable. Les épreuves étaient dans l’ensemble accessibles, seule la PCT (Physique-Chimie-Technologie) m’a semblé un peu difficile». D’autres candidats, comme Enock sont soulagés et heureux d’avoir bien fini l’examen. « Je suis très content et soulagé parce que j’étais vraiment stressé au début, mais maintenant ça va ». La maman d’un candidat, visiblement émue, a insisté sur les efforts fournis par les élèves. « Les enfants ont trop souffert. C’est pourquoi j’espère que les correcteurs prendront cela en compte et corrigeront les copies de façon bienveillante, pour que tous les enfants puissent réussir ».
Si certains élèves se disent heureux de rentrer chez eux pour tourner la page de la terminale, d’autres se projettent déjà dans l’avenir, rêvant de leur vie universitaire. Tous espèrent, malgré tout, que la grâce divine accompagnera la correction des copies, pour que le travail accompli porte ses fruits.
