Invité dimanche 18 mai 2025 sur l’émission « Zone Franche » de la télévision Canal 3, Expédit Houessou, ministre conseiller à l’enseignement technique et à la formation professionnelle, a mis un accent particulier sur les raisons des mesures prises par le gouvernement de la rupture dans le secteur. Il a profité de l’occasion pour clarifier le concept de ministre conseiller ainsi que les implications du poste.

Michèl GUEDENON
Comme tout autre secteur, celui de l’enseignement technique et de la formation professionnelle connaît depuis peu quelques avancées notables. Si certains estiment que c’est le résultat d’une continuité des initiatives entreprises par les gouvernements précédents, Expédit Houessou, ministre conseiller dudit secteur, salue plutôt la détermination du nouveau régime. Selon lui, les résultats recensés aujourd’hui dans les différents domaines d’activités ne pourraient être les mêmes si des actions concrètes n’avaient pas été menées par le gouvernement Talon. A ses dires, l’on détectait 70% d’apprenants dans l’enseignement moyen général et 30% dans l’enseignement technique et professionnel. La nouvelle révolution, a-t-il précisé, s’est fixé l’objectif d’en faire 70% dans l’enseignement technique et professionnel et seulement 30% dans celui moyen général. Autrement, inverser la tendance et déclencher plus de résultats dans les secteurs de la formation professionnelle et technique.
Place à la pratique !
Le ministre conseiller a insisté sur l’intérêt accordé à la pratique qu’à la théorie dans l’enseignement, soit 70% de cours pratiques et 30% pour les leçons théoriques. A l’en croire, il en est de même pour les responsables chargés du développement des projets en cours, notamment les ministres conseillers, qui sont plus sur le terrain que dans les bureaux. Pour ce qui le concerne, Expédit Houessou a confié qu’il passe assez de temps dans les établissements, témoignant de la rigueur dans l’exécution des nouvelles réformes.
« Dans le secteur qui est le mien, j’ai été en trois mois dans 31 établissements, écoles et lycées. J’ai fait quarante (40) réunions. J’ai traversé neuf (09) départements sur douze (12) et vingt-quatre 24 communes en trois mois », a argumenté le ministre. D’après ses explications, non seulement des réformes ont été initiées pour révolutionner le secteur, mais, sur le terrain également, les nominés à différents postes de suivi et de contrôle sont tenus de contribuer aux succès de manière concrète.
Ministres conseillers, pour quoi faire ?
A la question de comprendre le bien-fondé des postes de ministres conseillers qui ont animé plus d’un sujet de discussion, Expédit Houessou n’a pas eu du mal à apporter des clarifications. Pour lui, loin d’être des postes de complaisance, c’est plutôt des fonctions qui obligent les nominés à se montrer rares dans les bureaux. Les ministres conseillers, d’après lui, sont majoritairement sur le terrain pour servir d’intermédiaire entre les populations et le gouvernement. Ces derniers font un bilan de l’évolution des projets en cours, les difficultés et les ressentis des citoyens, afin de les remonter au niveau de la hiérarchie.
Pour ce qui est de la pérennisation de l’action conjointe des ministres conseillers après le régime de la rupture, Expédit H. estime qu’il en va de la responsabilité des parties prenantes. « Le Président a créé un modèle. Il a créé une innovation. Il nous revient, nous, par notre travail, par le sérieux, par les résultats que nous aurons eus, de justifier qu’il était pertinent de le créer », a-t-il affirmé.
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Travailler plus, faire moins de bruit
Par ailleurs, le ministre conseiller à l’enseignement technique et à la formation professionnelle n’a pas mâché ses mots pour donner son avis sur certains sujets. Selon lui, le régime actuel travaille assez mais fait moins de bruit ; ce qui n’était pas le cas il y a quelques années en arrière. « Le système d’avant avait fait beaucoup de bruit. Et au finish, on n’a pas eu beaucoup de résultats. Je crois que le système du président Talon a fait totalement l’inverse : travailler beaucoup, profondément, avec un peu, très peu de bruit », a-t-il reconnu, mettant en avant quelques grandes réalisations. Entre autres, il a cité le boulevard de la Marina et la statue de l’Amazone. Cette dernière réalisation a, selon lui, changé la donné, remettant en cause les éloges autour de la place de l’Etoile rouge.