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Encadrement des transports de charbon énergie : un pas de géant vers l’économie verte

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Adrien TCHOMAKOU

Une plus-value pour l’économie verte en République du Bénin. Le gouvernement entend engranger des ressources financières supplémentaires en préservant nos ressources naturelles forestières et/ou en limitant leur transport, utilisation, abus à travers un communiqué ministériel portant encadrement des transports de charbon énergie. En réalité, le gouvernement béninois à travers le ministre du cadre de vie et des transports, a fixé le 17 janvier 2025, de nouvelles règles particulières relatives au transport de charbon de bois et de stère de bois de feu à des fins domestiques. Il a renforcé l’arrêté interministériel N°0040/MEPN/MDGLAAT/DC/SGM/DGFRN/SA du 29 juin 2009, régulant le transport du charbon de bois et du stère de bois de feu destiné à l’autoconsommation. Il détermine, en effet, les quantités autorisées et les modalités d’obtention des titres de transport. Dans une note circulaire du ministre du cadre de vie et des transports, José Didier Tonato, le transport de ces produits est désormais encadré. Un encadrement qui vise l’utilisation rationnelle des produits forestiers et asseoir une véritable économie verte en République du Bénin, analysent plus d’un. Car, selon cette note circulaire, pour l’autoconsommation, chaque particulier ne peut transporter qu’un maximum de deux sacs de charbon de bois ou un stère de bois de feu. Une quantité fixée pour limiter la surexploitation des ressources forestières et garantir une gestion durable des produits issus de la filière bois énergie. Et s’agissant de leur transport, tout bénéficiaire est désormais soumis à l’obligation d’obtention d’un titre de transport délivré après paiement en ligne des taxes et redevances sur la plateforme http://www.tresorpublic.bj, conformément aux textes en vigueur. Le communiqué gouvernemental précise que les frais afférents sont fixés à 630 francs CFA par sac de charbon et 735 francs CFA par stère de bois, conformément aux lois financières en vigueur.

Aussitôt après ce communiqué ministériel, la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC), a annoncé certaines mesures renforcées encadrant le transport du bois énergie au Bénin. Des dispositions qui visent à mieux gérer l’exploitation forestière et limiter les abus. La DGEFC rappelle aux particuliers et aux commerçants l’importance de l’encadrement strict des quantités transportées (deux sacs de charbon ou un stère de bois au maximum) et l’obtention obligatoire des titres de transports : Le transport du bois énergie, quelle que soit la quantité, nécessite un titre de transport valide, un document qui s’obtient après le paiement des taxes via la plateforme en ligne officielle www.tresorpublic.bj. Faut-il le souligner, un guide détaillant la procédure de paiement est disponible auprès des services forestiers locaux, qui sont également chargés d’assister les usagers pour toute question.

L’économie verte, un défi pour le gouvernement

La dégradation de l’environnement et les changements climatiques font courir le gouvernement béninois. Ils lui posent de nombreux défis à relever. Il faut donc prendre des décisions hardies en faveur des populations et même contre leur gré. Ce qui amène à l’économie verte : une activité économique « qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources ». Ce modèle économique obéit aux règles, aux principes et aux critères du développement durable. Les autres modèles économiques peuvent parfois être qualifiés de gris ou noirs ; conduisant aux pollutions, au gaspillage et/ou à l’épuisement des ressources non renouvelables, et à la destruction de l’environnement…

Avant tout, l’économie verte est liée au respect de la nature et cherche à maintenir le capital naturel en équilibre (c’est-à-dire à ne pas consommer plus de ressource que ce que les écosystèmes, la terre et le soleil peuvent fournir, tout en maintenant les services écosystémiques équitablement disponibles pour tous et pour les générations futures). Au sein de l’économie verte, les éco-activités s’attachent donc directement à la restauration ou à la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles et humaines, surtout quand elles sont pas, peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables. Elles cherchent à réduire l’empreinte écologique des produits ou services qu’elles proposent. Cela peut par exemple concerner les secteurs de la gestion des déchets et de l’eau, de la qualité de l’air, de l’efficacité énergétique, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou des énergies renouvelables. Au Bénin, l’économie verte englobe des activités dans des domaines variés allant de l’agro-alimentaire aux énergies en passant par la gestion des déchets, l’eau, la santé et le tourisme.

Elle se compose de plusieurs sous-secteurs clés, notamment : Énergie renouvelable : production d’énergie à partir de sources renouvelables telles que le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité. Transport durable : développement de moyens de transport moins polluants, comme les véhicules électriques et les infrastructures de transport écologiques. Agriculture durable : pratiques agricoles qui minimisent l’impact environnemental et favorisent la biodiversité. Gestion des déchets et économie circulaire : réduction des déchets et promotion du recyclage et de la réutilisation des matériaux. Construction verte : construction de bâtiments respectueux de l’environnement, utilisant des matériaux durables et des technologies économes en énergie.

Le Bénin, un bon élève de l’Afrique

D’ici 2030, l’économie verte pourrait générer entre 1,5 et 3,3 millions d’emplois directs en Afrique, principalement dans des secteurs tels que l’énergie solaire, les véhicules électriques et l’agriculture climato-intelligente. En 2020, l’économie verte représentait environ 1 073 500 emplois en Afrique. L’avènement de cette approche économique qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre offre une chance aux États africains de réorienter la trajectoire et la structure de développement de leurs économies car elle repose sur une ressource sur laquelle le continent a un avantage naturel : la biodiversité. Son potentiel écotouristique et industriel est lui aussi conséquent. L’économie verte représente une chance unique pour l’Afrique de redessiner son avenir.

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