Michel Hinnoumabou est un spécialiste phytothérapeute qui intervient dans le traitement curatif des maladies à base des plantes. Dans cet entretien, il attire l’attention des populations sur la consommation immodérée des boissons notamment à l’occasion des fêtes de fin d’année. Il a signalé que le foie est un organe de référence de l’organisme et il convient de lui accorder une attention particulière dans les habitudes alimentaires.
Avec vous, nous allons parler de la consommation incontrôlée des boissons en période des fêtes de fin d’année. Que voulez-vous dire à propos ?
Vous pouvez constater avec moi qu’en période des fêtes de fin d’année, les boissons, toutes qualités confondues, coulent à flot. Les boissons alcoolisées, les gens en boivent jusqu’à s’enivrer. Les sucreries, puisqu’elles ne contiennent pas d’alcool, la consommation va jusqu’à l’épuisement du stock disponible. On peut se demander si cette façon de marquer les fêtes de fin d’année est vraiment la bonne. On peut aussi chercher à savoir si cette attitude pendant la période des fêtes de fin d’année fait réellement du bien à notre organisme.
Pourquoi pensez-vous à attirer l’attention des populations sur le fait ?
En tant que phytothérapeute et au regard du nombre de patients souffrant de la maladie du foie que je traite souvent, je juge opportun de tirer la sonnette d’alarme. C’est vrai que tous les jours ou toutes les semaines, on voit des gens boire dans les bars. Mais le cas de la période des fêtes de fin d’année est plus généralisé. Cela concerne tout le monde. Il faut signaler que pendant les fêtes, de nombreuses personnes font le mélange des boissons comme bon leur semble et ils appellent cela le panaché. Il y en a qui ne mangent pas avant de consommer les boissons en désordre.
Doit-on se priver de la joie d’être entré dans une nouvelle année ?
Pas du tout. Sauf que le faire d’une manière incontrôlée agit directement sur le foie. Cela complique la tâche à notre foie. Je voudrais signaler aux populations que les fêtes de fin d’année qui approchent. Il faut savoir consommer les boissons. Il faut surtout les consommer avec beaucoup de modération. Ce n’est pas la consommation excessive des boissons qui fait le plus beau jour. Ce n’est pas le fait d’exagérer dans la consommation des boissons qui montre qu’on a bien fêté.
Quel est, de façon précise, le risque du foie après avoir bien fêté ?
De cette façon, je dirai que c’est mal fêter. Sinon après ce désordre, des constipations peuvent se faire sentir. Aller à la selle peut aussi s’avérer difficile, colopathie fonctionnelle par exemple. Des maux de tête et des douleurs peuvent se faire sentir lorsqu’on veut respirer. La fatigue, l’insomnie, le vertige et la fièvre sont autant d’autres. Toutes ces complications sont intervenues juste à cause des boissons. Les consommateurs n’arrivent pas à faire attention à la dose qui convient à leur organisme et les panachés réalisés compliquent la tâche au foie. C’est ce qui peut justifier l’apparition de ces malaises, qui souvent, sont des signes de certaines maladies du foie comme la cirrhose du foie. Les maladies du foie peuvent toucher les enfants, les jeunes comme les adultes.
Les patients souffrant des maladies du foie que vous recevez souvent ont retenu votre attention. Quelle estimation pouvez-vous faire du taux des personnes affectées ?
Je peux dire que le nombre des sujets souffrant de la maladie du foie est vraiment important. En terme de pourcentage, je peux l’estimer à environ 85%. Aujourd’hui, c’est presque tout le monde qui souffre d’une maladie du foie.
La maladie du foie est déjà une réalité. Raison pour laquelle vous êtes d’ailleurs un spécialiste phytothérapeute du domaine. Que pouvez-vous recommander à ceux qui notent à leur niveau les malaises que vous avez évoqués ?
La première chose recommandée quand quelqu’un sent les malaises dont j’ai parlé, il faut aller à la consultation et faire ses analyses pour s’assurer que le malaise vient d’un problème du foie. Lorsque c’est révélé que c’est bien un problème du foie, celui qui s’oriente vers nous, peut facilement se rétablir. Une fois que le mal est diagnostiqué, la suite est gérable à notre niveau et ce n’est rien du tout.
Lorsque certains patients s’orientent vers vous, que faites-vous concrètement pour l’aider à se rétablir ?
Il y a des traitements pratiques que nous suivons jusqu’à rétablissement complet du patient. Par exemple avec nos produits tels que ‘’Herpta forte’’ et ‘’Herpta rapide’’, le rétablissement du malade est plus prompt. Après une durée bien définie, le patient même peut témoigner de sa guérison totale.
A l’approche des fêtes, tout ce qui se trouve sur les étalages n’est pas forcément de la qualité requise. Qu’en dites-vous ?
Je ne saurai dire grand chose à propos, car ce n’est pas mon domaine. Mais j’entends comme tout citoyen que là où il y a le vrai, il y a aussi le faux en terme de qualité des produits. Il faut plus de vigilance au niveau des différentes composantes de la société.
Quel appel pouvez-vous lancer à la population ?
Il y a des gens qui, pendant les fêtes, arrivent à vider un casier de boissons alors que deux bouteilles leur sont suffisantes pour fêter dans les normes. Qu’ils sachent qu’ils se font du mal. Quand une personne rend l’âme, c’est une famille qui est impactée. On aussi besoin de chaque citoyen vivant et bien portant pour poursuivre ensemble avec le gouvernement les réformes de développement. Ce qui est clair, de nombreuses personnes mettent déjà les petits plats dans les grands pour que les fêtes de fin d’année, à leur niveau, ne passent pas inaperçues. Qu’elles le fassent avec modération. Leur santé en dépend. Très peu de personnes en sont conscientes et souvent, ce sont des personnes d’une certaine classe et d’un certain niveau. Tout le monde doit mesurer la portée de l’enjeu.
Votre mot de la fin
Merci au quotidien Fraternité de cette occasion qui m’a été accordée. Je dirai à mes sœurs et frères de fêter avec modération en pensant à leur foie pendant la consommation des boissons. Le foie est un organe de référence pour l’organisme. Son rôle y est très important. Faisons-en attention. Lorsque vous avez des malaises, allez vous faire consulter et faites les analyses qui vous sont prescrites. Après cela, nous pourrons vous suivre, au besoin, pour le traitement curatif de votre maladie.
Par Fidégnon HOUEDOHOUN
