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Clémence Azatassou, mère et commerçante : L’espoir de toute une famille

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Commerçante résidant à Cotonou, Clémence Azatassou n’a d’autre choix que de mettre les bouchées doubles pour trouver des acheteurs à ses articles. C’est devenu un défi qui s’impose à elle surtout lorsqu’elle a conscience que c’est sur elle que repose l’espoir d’une famille composée d’au moins sept membres.

Belle, d’apparence agréable, corpulente, souriante et très dynamique. Ce sont, entre autres, les traits d’identité physique de Clémence Azatassou, la quarantaine. Au-delà de ce physique très attirant, la commerçante est beaucoup plus préoccupée par la survie de sa famille pour laquelle elle se bat depuis près de 12 ans. « Cela fait bientôt 12 ans que je me bats pour assurer l’avenir de mes 2 enfants. Et bientôt 2 ans que j’ai à ma charge les 4 enfants de mon défunt frère ». Une raison pour elle de se donner, corps et âme, à la vente des articles importés. Que ce soit la vente en ligne ou celle sur le terrain, Clémence doit explorer les pistes possibles pour trouver d’acheteurs pour ses articles. Ce train de vie ne l’empêche pas de nourrir des idées innovantes. C’est ainsi qu’elle devient la promotrice de ‘’Empire Of Coconut’’, entreprise en gestation qui est spécialisée dans la valorisation des produits issus du coco, en l’occurrence l’amuse-bouche qui est le coco râpé 100% bio qu’elle met sur le marché.

Soucieuse des études universitaires pour sa fille aînée

Aussi, l’une de ses grandes préoccupations : sa fille ainée. Celle-ci, la vingtaine se rend compte que sa mère fait assez pour eux. Une situation qui l’amène à se dire que le plus important, c’est d’aller chercher de l’argent pour pouvoir porter assistance à sa mère. Un choix qu’elle semble préférer à ses études universitaires. « Je pense qu’il faut d’abord chercher de l’argent », a-t-elle laissé entendre. Mais le plus grand désir de sa mère, c’est que sa fille ait un niveau acceptable avec les diplômes universitaires. « Je veux qu’elle poursuive jusqu’à obtenir des diplômes universitaires mais elle ne me comprend pas encore », s’est-elle plainte. En plus des études aussi bien de la grande sœur que celles des autres, Clémence doit se préoccuper des autres besoins nécessaires de tous les membres de la famille. Une mission qui n’est pas facile pour elle. « Ce n’est pas du tout facile d’être à la fois père et mère car, cela fait réfléchir doublement, n’étant pas habituée à ce train de vie. Trop de questions taraudent souvent l’esprit : Qu’est-ce que les enfants vont manger maintenant ? Comment vais-je préparer la rentrée scolaire ? Comment vais-je leur offrir une belle fête de Noël et de nouvel An ? Sans parler du côté santé. Là, on prie à chaque instant afin qu’une charge imprévue ne vienne pas tout bouleverser. Le plus dur, c’est quand vous sentez vraiment l’absence d’une figure paternelle dans l’éducation des enfants quand ils commencent à grandir », a-t-elle fait comprendre.

Une véritable femme battante

Un proche d’elle la voit comme une véritable femme battante. « Depuis que je l’ai connue, elle n’a jamais cherché d’ennui à quelqu’un. Elle s’est toujours battue seule pour sa famille mais quand vous la voyez, elle est toujours souriante et vous ne vous rendez compte de rien de ce qu’elle traverse », témoigne-t-il. Pour Clémence, le sourire est une façon de s’évader un peu. « Je garde mon sourire. C’est une façon pour moi d’oublier un peu mes soucis. L’avenir des enfants me préoccupe. J’ai le devoir de me relever et me battre en acceptant toute activité rémunératrice afin de leur offrir le minimum que je peux. Nos enfants n’ont pas à mener une vie malheureuse », a-t-elle signalé. Malgré sa situation, Clémence ne se néglige pas. Elle prend soin de son corps en se donnant aux activités sportives. « Je vais trois fois par semaine à des séances de sport. Je veux avoir le contrôle de mon poids et garder une bonne forme », a-t-elle clarifié.

Une dame irrésistible

Cette dynamique fait que des hommes continuent de tomber sous le charme de Clémence même si elle ne se sent plus trop partante pour se prêter à ce jeu. « Des hommes me font des avances. Cela ne m’intéresse pas trop surtout lorsque je constate que le sérieux semble déserter le forum. Ce que je désire comme idéal, je ne le trouve pas chez ces hommes. Je préfère me focaliser sur mes enfants et ma famille », a-t-elle souligné. L’autre vœu qu’elle émet, c’est que des opportunités susceptibles de lui faciliter la tâche, notamment en ce qui concerne l’avenir de ses enfants, puissent la croiser sur son chemin. « Ce sera vraiment bien si on peut avoir d’aide venant des autorités en ce qui concerne des bourses d’études au moins pour la scolarité des enfants », a-t-elle souhaité. Elle n’est cependant pas prête à baisser les bras devant ce combat que la vie lui impose. 

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