Sahel Benkan, l’hymne de l’Alliance des États du Sahel (AES) a retenti, le 9 juin 2025, pour la première fois dans les palais présidentiels des trois pays de cette confédération : Burkina Faso, Mali et Niger. Au Mali, c’était au palais de Koulouba, lors de la cérémonie de montée des couleurs, qui a lieu chaque début de semaine en présence du président de transition, le général Assimi Goïta. Une manière pour les autorités de transition de galvaniser les populations et, dans un contexte d’intensification des attaques jihadistes, de mobiliser la population derrière l’armée.

Sahel Benkan, « L’Entente du Sahel » : le titre est en bambara, l’une des nombreuses langues parlées au Mali et au Sahel. Les paroles, elles, sont en français.
L’hymne de la confédération a été interprété en même temps qu’étaient hissées les couleurs du Mali et celles de l’AES, un drapeau vert orné d’un baobab qui étend ses branches au-dessus de silhouettes baignées de soleil.
Une première, en présence bien sûr du président de transition, le général Assimi Goïta, également président en exercice de l’AES, mais aussi du président du Conseil national de transition (CNT), le général Malick Diaw, et du Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, lequel a souligné l’importance pour les populations de se l’« approprier » : « Grâce à cet hymne, nous avons compris que, selon la vision des chefs d’État [de l’AES, NDLR], nous sommes tous des soldats. »
« Soldats, nous le sommes tous »
C’est effectivement ce que proclame le refrain de cet hymne : « Soldats, nous le sommes tous, déterminés, résilients et unis, pour que l’AES demeure, un espace, un peuple, un destin. » Les derniers mots forment d’ailleurs la devise de l’AES.
Un message et des symboles que les dirigeants de l’Alliance veulent mettre en avant, comme une réponse – en plus de la riposte militaire – à l’intensification des attaques jihadistes.