Le gros malentendu

Le plus gros malentendu de notre temps est sans aucun doute la monstration intellectuelle de quelques fausses certitudes au sujet des systèmes politiques : l’absence de la démocratie à l’occidental qui suppose, la confiscation des libertés, l’imposition de contraintes rédhibitoires et une pléthore de devoirs patriotiques d’une part, est opposée à la démocratie occidentale, source de toutes les libertés, de tous les droits, et de la souveraineté populaire d’autre part. Sauf que l’histoire contemporaine remet en cause cette vision manichéenne du monde. Le monde occidental, bastion de la démocratie, s’effondre incontestablement et sombre progressivement dans la décadence, tandis que dans les pays dits de non-droit, les exemples sont légion où  la résilience et une montée en puissance fulgurante s’observent dans les progrès enregistrés et l’accroissement exponentiel du niveau de développement. Comme quoi, la jouissance de toutes les libertés comme seuls acquis ne peut suffire à créer la prospérité et le développement durable. Il en faut plus. Et c’est toute la complexité de l’équation. Comment obtient-on ce plus, dans un régime de libertés inconditionnelles et de droits inaliénables, sachant qu’il exige nécessairement de gros sacrifices et de nombreuses contraintes de la part des citoyens ?