Un jeune homme, soupçonné d’escroquerie en ligne, s’est présenté de lui-même aux autorités après avoir été incité par sa compagne. Son dossier a été évoqué ce lundi 5 mai 2025 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

C’est un cas peu courant que la CRIET a examiné ce lundi : celui d’un présumé cybercriminel qui s’est dénoncé spontanément. Selon les faits présentés à l’audience correctionnelle, et rapportés par Banouto, le prévenu, poursuivi pour “escroquerie via internet”, s’est rendu de lui-même au Centre national d’investigation et du numérique (CNIN).
À l’origine de ce geste : sa conjointe, avec qui il venait d’avoir un deuxième enfant. C’est elle qui lui aurait demandé de mettre fin à ses activités illicites en se présentant à la police. « Elle estimait que son compagnon valait mieux que ça », a expliqué la magistrate lors de l’audience.
Un aveu sans ambiguïté
Face au juge, le jeune homme n’a pas cherché à nier les faits. Il a plaidé coupable, reconnaissant avoir mené des opérations frauduleuses sur internet. Il a expliqué se faire passer pour une femme afin de proposer de fausses prestations sexuelles à ses victimes.
Vers une condamnation ferme
Le ministère public a salué la démarche volontaire du prévenu, soulignant qu’il n’aurait probablement jamais été arrêté sans sa reddition. « On n’aurait jamais su qu’il était un cybercriminel », a noté la représentante du parquet.
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Néanmoins, malgré les circonstances atténuantes, la substitut du procureur spécial a requis 12 mois de prison ferme et un million de francs CFA d’amende contre le prévenu. Elle a demandé à ce qu’il soit reconnu coupable des faits d’escroquerie par internet.
La Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 16 juin 2025, date à laquelle le verdict sera rendu. En attendant, le jeune homme reste en détention.
Arsène AZIZAHO