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Afrique subsaharienne: le FMI évoque une «reprise économique interrompue»

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Dans ses Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne publiées vendredi 25 avril, l’institution parle d’une  « reprise interrompue » pour l’année 2025. Alors que le continent commençait à se remettre des chocs qui l’avaient touché précédemment, sa croissance sera notamment affectée dans les mois qui viennent par les politiques tarifaires américaines qui ont introduit un changement brutal dans les prévisions économiques mondiales. 

Après les crises successives du covid et de la guerre en Ukraine, les économies d’Afrique subsaharienne avaient fini par retrouver de l’oxygène en 2024 : dans de nombreux pays qui avaient pu de nouveau faire appel aux marchés financiers, le poids de l’inflation et de la dette s’était allégé. Quant à la croissance du continent – 4 % -, elle avait surpris par sa vigueur, si bien que le FMI l’anticipait en octobre dernier à 4,2 % pour l’année 2025.

C’était toutefois sans compter sur un « bouleversement brutal du paysage économique extérieur » – comme le qualifie désormais l’institution -, à savoir : la chute de la demande mondiale que ne va pas manquer d’entraîner la guerre commerciale déclenchée par l’administration Trump auxÉtats-Unis

La Banque mondiale enjoint les pays en développement à «rapidement» conclure des accords douaniers avec Washington

Les pays en développement ont tout intérêt à trouver « rapidement » des accords avec les États-Unis pour limiter les effets des droits de douane mis en place par Donald Trump, a estimé vendredi 25 avril le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, dans un entretien accordé à l’AFP. « Vous devez vous entendre rapidement avec les États-Unis car plus vous retarderez [ces négociations], plus les effets seront négatifs pour tout le monde », a lancé ce dernier à leur intention, ajoutant : il faut se rappeler que « les Etats-Unis avaient jusqu’ici les droits de douane les plus faibles au monde [et que] ceux appliqués dans les pays en développement sont plus élevés. Nous les encourageons [donc] à les baisser : c’est bénéfique pour tout le monde, les données économiques l’ont largement démontré », déclare encoreAjay Banga qui enjoint ces mêmes pays à renforcer leurs échanges intra-régionaux. « S’ils parviennent à 50 % de leur commerce » réalisé avec leurs voisins, « ce serait une bonne chose ».

Celle-ci va effectivement venir peser sur les cours des matières premières et resserrer les conditions financières sur le continent, pénalisant en priorité les pays producteurs de pétrole comme l’Angola ou le Gabon, prédit le FMI, mais aussi ceux très exposés au commerce vers les États-Unis, comme le Lesotho et Madagascar. Résultat : pour l’année 2025, l’institution revoit à la baisse sa prévision de croissance en Afrique subsaharienne, à 3,8 % seulement. Quant à l’an prochain, elle ne devrait s’élever qu’à 4,2 %, contre 4,4 % prévus initialement.

Dans un contexte par ailleurs marqué par la diminution de l’aide bilatérale au développement, le FMI en appelle aux bailleurs pour qu’ils continuent à soutenir la région dont il salue la résilience, encourageant également ses différents États à mobiliser davantage de ressources financières au niveau national et à mieux les gérer.

Source : rfi

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