L’addiction au numérique reste un fléau silencieux chez les jeunes. Ils scrollent, likent, commentent, réagissent, usent leur data et s’épuisent. Face à l’usage excessif des réseaux sociaux, de plus en plus de jeunes sombrent, lentement mais sûrement, dans une forme d’addiction qui affecte leur bien-être mental, social et académique. Pourtant, des solutions simples et concrètes existent pour reprendre le contrôle. On en parle dans cet article.

Emmanuel Dulac Houssou
Prendre conscience, se fixer des limites, et réapprendre à vivre avec un écran, des solutions existent. Il y a un adage qui dit : « Prendre conscience de son problème, c’est déjà commencer à le résoudre ». C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de la dépendance aux réseaux sociaux. Pour les jeunes, l’essentiel est d’abord de s’auto-évaluer : combien d’heures passent-ils scotchés à leur téléphone chaque jour ? Quelle place occupe réellement le numérique dans leur vie quotidienne ? Cette première prise de conscience est un déclic nécessaire pour engager un processus de libération.
Une fois cette étape franchie, la gestion du temps devient cruciale. Fixer des horaires précis pour l’utilisation des réseaux sociaux ou instaurer des journées sans écran, les fameuses « détox numériques », permettent de reprendre le contrôle. La règle du 80/20, issue de la loi de Pareto, peut être un bon point de départ : 80 % du bien-être peut venir de 20 % des activités utiles hors des écrans.
Pour briser l’automatisme de consultation, il faut aussi penser à remplacer les habitudes numériques par des loisirs enrichissants. Lire, faire du sport, apprendre un instrument, ou simplement discuter en face à face sont autant de moyens de retrouver un équilibre psychologique et social, loin des interactions virtuelles souvent superficielles.
Le téléphone lui-même peut devenir un allié en désactivant les notifications, en activant le mode « Ne pas déranger ». En limitant l’accès à certaines applications, l’utilisateur peut réduire les sollicitations permanentes qui nourrissent son addiction.
Enfin, une approche de long terme repose sur la reprogrammation cognitive et l’éducation numérique. Sensibiliser les jeunes aux effets néfastes d’une surexposition, développer une culture du numérique responsable, et professionnaliser leur usage des outils digitaux sont autant de leviers que les familles, les écoles et les politiques publiques devraient actionner.