Ange M’poli M’TOAMA
Le feu tue de nouveau. Un nouveau drame par le fait du trafic de l’essence. Trois personnes ont été calcinées dans l’explosion d’un camion d’essence de contrebande, hier dimanche 22 juin, à Adja-Ouèrè. Le drame s’est passé à Mowodani où l’éclatement d’un pneu a suffi pour transformer un camion en brasier mortel. Et comme à chaque fois, les secours sont intervenus.
C’est une récidive qui fait des siennes. Malgré les drames passés, les habitudes restent inchangées. Le transport clandestin de « kpayo » se poursuit librement sur les routes nationales, comme si les précédentes alertes n’avaient jamais existé. Comme à chaque fois, une enquête est ouverte. Malheureusement, rien ne garantit que cela ne recommencera pas ailleurs, demain, ou la semaine prochaine.
Ce drame n’est pas un accident isolé. Il s’inscrit dans une longue série de tragédies provoquées par le laxisme, l’indifférence et l’entêtement de certains citoyens à défier les règles au détriment de la vie humaine. Il ne suffit plus de constater. Il faut agir. Car tant que l’État tolérera la présence de fûts d’essence frelatée dans des véhicules mal entretenus, tant que les populations fermeront les yeux par intérêt ou complicité, nous continuerons de pleurer les morts… et d’attendre les prochains.
