On commençait vraiment à s’ennuyer mais on n’en demandait pas autant pour occuper nos esprits espiègles, que la ruse et la felonie congénitales des politiciens ont rendu dépendants de l’adrénaline politique. On voyait venir le patriarche du PRD, et on on se disait qu’il n’oserait pas franchir le Rubicon. À moins de vouloir aller de Charybde en Scylla. Enfin ! Que des responsables d’un parti politique qui a accepté de mourir pour renaître dans un ensemble, se rebiffent et fassent entendre que la fusion entre les deux entités n’était en réalité qu’un jeu d’alliance mal nommé, c’est d’une hardiesse ! Tous ont pourtant bien compris que, dans le contexte de la rupture, si un parti politique peut, lorsque ça lui chante, décider qu’une fusion qu’il a consentie pour les besoins de la préservation des intérêts de ses responsables n’était qu’un tour pendable, s’en serait fini de la réforme du système partisan. Car, ce que préconise l’esprit de cette réforme, c’est que, nonobstant les chamailleries et les conflits conjugaux, lorsqu’on fusionne, c’est jusqu’à la gare.
Anicet