Le football béninois de 2000 à nos jours , a connu une nette progression. Progression sur le plan organisationnel, infrastructurel, sur le plan des performances et j’en passe. S’il y a un point très important à souligner, c’est de rappeler que le Bénin est rentré dans le concert des grandes compétitions continentales dans les années 2000. Précisément en 2004 lorsqu’il s’est qualifié pour sa première phase finale de la CAN (Tunisie 2004). Cette qualification fut la somme d’un réveil au niveau fédéral ,ajouté à la volonté politique d’entre temps. A cela s’ajoute la consécration des efforts des joueurs de cette équipe qui ont appris des échecs successifs des générations précédentes. De cette première qualification à nos jours, les performances n’ont pas été les meilleures voulues par tous parce que le Bénin n’a jamais mis en place une politique de résultats axés sur la formation, la bonne organisation et surtout la mise en bonne condition des acteurs. Dans la sous région, le Bénin est le seul pays à n’avoir pas encore participé au Chan. Avec le Niger, c’est le seul pays à n’avoir pas encore connu les délices d’une coupe du monde (senior) de football. Les contre-performances répétées sont le fruit de l’impréparation, ou du fait de toujours miser sur des générations spontanées qui, en fin de cycle, n’arrivent plus à performer.
Les causes des performances en dents de scie des écureuils d’alors et guépards d’aujourd’hui, sont multiples et multiformes. Mais le principal et le manque de formation des athlètes, des administratifs, des formateurs (coach, encadreurs,). Aussi, le manque d’une philosophie de jeu, boussole de toute nation en matière sportive s’invite à la table des accusés. En un mot, je dirai que le manque de la culture sportive est un mal qui justifie ces contre-performances, des écureuils aux guépards.
Il faut tout de même souligner que depuis quelques années, beaucoup d’efforts se font. Les successifs comités exécutifs, les gouvernements successifs ont de commun accord mis la barre à un niveau ou la régularité à ces joutes continentales devient un objectif à atteindre. La construction des infrastructures, la mise à niveau des formateurs, la naissance de plusieurs initiatives de formation des athlètes, toutes ces choses concourent à la renaissance. Un autre aspect non moins important qu’il faut citer au rang des avancées, c’est la régularité des championnats nationaux. L’absence de crise au niveau de la FBF aidant.
Pour finir je dirai que le Bénin est sur la bonne voie. Il lui faudra faire un peu plus d’efforts pour déblayer le chemin parsemé encore de quelques embûches, frein de son développement.
