Fidégnon HOUEDOHOUN
La lutte contre la cybercriminalité est devenue impérative pour le pouvoir en place. C’est justement dans la dynamique de trouver une réponse appropriée à cette nécessité que le gouvernement de la Rupture a annoncé en Conseil des ministres, le décret N° 2023-599 du 29 novembre 2023 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national d’investigations numériques (CNIN). Ce nouveau dispositif vient alors remplacer l’Office central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) dans ses attributions et étendre ses missions sur le rôle que joue l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN). Ainsi, les axes stratégiques du CNIN ont été redéfinis dans le but de consolider les efforts des entités impliquées pour de meilleurs résultats. Dans la même veine, la nouvelle structure a aussi été dotée des technologies plus modernes et des ressources humaines efficaces pour la coordination des activités opérationnelles. L’objectif visé étant l’efficacité dans toutes les investigations liées à l’usage des nouvelles technologies, la mise en place du Centre national d’Investigations numériques (CNIN) n’a pas tardé à enregistrer des résultats probants sur le terrain. Dès lors, des arrestations répétées des cybercriminels dans toutes les villes du pays alimentent au quotidien l’actualité nationale. Pour preuve, les cas les plus récents, selon les recoupements, ont enregistré plus de 70 présumés cybercriminels courant le mois d’avril. En effet, le 3 avril dernier, grâce au dynamisme des agents de l’antenne régionale du Centre national d’investigations numériques (CNIN), 16 individus soupçonnés d’activités cybercriminelles à Bohicon et Abomey ont été interpellés. Lors des perquisitions, plusieurs téléphones ainsi que des équipements de connexion ont également été saisis. Outre cela, une opération de CNIN le mardi 8 avril à Womey dans la commune d’Abomey-Calavi, s’est soldée par l’interpellation de 5 individus suspectés de cybercriminalité. Plusieurs téléphones portables haut de gamme et des dispositifs de connexion Internet ont été saisis. La même opération menée le vendredi 11 avril dernier a abouti à l’arrestation de 5 individus impliqués dans diverses activités illégales en ligne. Il s’agit de 2 présumés cybercriminels à Abomey-Calavi, 2 autres à Parakou et un autre présumé cybercriminel à Abomey. Au cours de ces opérations, les agents du CNIN ont saisi des motos, des smartphones, des kits de connexion et divers objets informatiques. La plus grosse prise du mois d’avril a été l’opération du 13 avril sur l’étendue du territoire national. 39 personnes soupçonnées d’activités illicites en ligne ont été interpellées à savoir : 7 arrestations à Abomey et Bohicon, 20 dans les villes de Porto-Novo, Missérété et Sèmè-Podji, 11 à Parakou et un cas d’arrestation à Cotonou. Cette opération a également permis de saisir d’importants lots de matériels informatiques propices à la fraude en ligne. Des prouesses qui, sans doute, révèlent le CNIN comme la réponse appropriée pour mettre fin efficacement à l’allure inquiétante de la cybercriminalité au Bénin. C’est d’ailleurs dans cette même dynamique qu’au terme d’une opération, la Police républicaine a réitéré son engagement à identifier et arrêter les cybercriminels sur toute l’étendue du territoire national et par la même occasion, a invité les utilisateurs du cyberespace à plus de vigilance. La conjugaison des efforts pourrait également garantir des résultats plus satisfaisants. C’est la sécurité numérique qui serait ainsi assuréesss.
