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Double nomination de la ministre Tognifodé et du préfet Sètonnougbo : prime aux moulés du système Talon

Date :

Patrice Talon

Angelo DOSSOUMOU S.

Au jeu d’échec, le président Patrice Talon réfléchit longuement avant de prendre le moindre risque. Il tient si tant à certains de ses pions précieux qu’il préfère tout miser sur ses ‘‘dame, tour, fou, cavalier…’’. Certes, c’est une image mais, la réalité n’en est pas loin pour traduire le fonctionnement de l’actuel locataire de la Marina. La preuve, peu de ministres durant ses neuf ans de gouvernance ont été remerciés. Et bien qu’il soit à un an de la fin de son mandat à la tête de l’Etat, il fait toujours le choix de la continuité. Ainsi, malgré l’immensité et les difficultés liées à l’exercice de leurs fonctions, la ministre de la microfinance et des affaires sociales, Véronique Tognifodé et le préfet du Plateau Valère Sètonnougbo ont de bonnes raisons de perdre le petit sommeil dont ils bénéficiaient avant le décret du cumul par le président Patrice Talon. A priori, beaucoup peuvent se demander pourquoi forcément eux surtout que ce ne sont pas des compétences qui manquent aux postes nouvellement acquis par eux à savoir le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle pour dame Tognifodé et la préfecture du Zou pour le sieur Sètonnougbo.

Déjà, on peut se dire que c’est le signe de la confiance renouvelée du président Talon à ses collaborateurs. Il n’empêche que d’autres verront à travers ces hésitations à choisir d’autres cadres, l’absence de son alter ego si précieux à ses côtés avant son inculpation dans une affaire de complot contre la sûreté de l’Etat. Dans tous les cas, la remarque est là que durant ces neuf dernières années, sans être un moulé du système Talon, il est difficile d’être nommé à des postes stratégiques. Peut-être une sorte de méfiance envers les cadres qu’il ne maîtrise pas et dans un contexte politique de fin de mandat, dans le doute, le président Talon préfère de loin s’abstenir que d’aller à l’aventure ou à une pêche qui pourrait être désastreuse et préjudiciable pour sa gouvernance.

Sur un autre plan, ces cumuls de postes pour la ministre Tognifodé et le préfet Sètonnougbo peuvent être vu sous le prisme d’une économie pour le contribuable béninois surtout qu’il y a déjà les ministres conseillers qui jouent leur partition pour une gouvernance optimale. En définitive, si le président Patrice Talon a prôné la rupture en accédant à la Magistrature suprême, il est resté dans sa philosophie. Et contrairement à son prédécesseur, dans sa gouvernance et le choix des hommes et femmes pour l’aider dans sa tâche, c’est une continuité à toute épreuve. Reste à savoir, si d’autres options n’auraient pas été plus judicieuses. Entre prime à la fidélité et allègement des tâches pour les cadres au service de l’Etat, à chacun sa méthode. Talon a choisi sa règle et certainement, rien n’y dérogera avant son départ de la Marina en 2026.

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