Du 03 au 06 janvier 2025 aura lieu à Ayou dans la commune d’Allada, plus précisément au palais de la Reine mère Nahyé Kpodjitô Animansôh II Ko’Ndodo Yodégla, la 8ème édition du festival Djogbé Miton Nayé. En prélude à la tenue de ce festival qui met l’énergie de la femme au centre de toutes les activités, la Reine mère, présidente de l’Association Naziafah, structure organisatrice de ce festival, était face à la presse hier dans les locaux des résidences ivoires pour expliquer les tenants et aboutissants de cette rencontre. “Le festival Djogbé Miton Naye est une activité phare de l’association Naziafah, une association qui fait la promotion de la femme, celle qui donne une lumière sur les valeurs traditionnelles, les valeurs fondamentales dans lesquelles nous pouvons puiser pour construire une femme digne d’être ambassadrice de paix, dont nous avons besoin pour le développement de notre société”, a-t-elle expliqué.
A l’en croire, ce festival a été initié pour remettre la femme africaine à sa vraie place où elle doit incarner respect et dignité. “nous nous sommes rendus compte que la société actuelle compte plus de femmes que d’hommes, donc de plus de solutions aux problèmes de la vie. Mais contrairement à ce qu’on devrait s’attendre, il se fait que les femmes ont plus de problème que les hommes. Elles sont toujours à la quête d’une solution venant d’un homme ou d’ailleurs. Alors qu’à l’origine, la solution à tous les problèmes de la vie, c’est la femme. Et si les femmes rencontrent des problèmes, je crois qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pour remédier à cette situation, il faudrait qu’on fasse un retour à notre histoire, un retour à la source où nous devons puiser dans nos potentiels, dans la connaissance de nos grands-mères, de savoir où nous avons perdu quelque chose, où est-ce qu’on a laissé le potentiel énergétique de la puissance matricielle dont nos grands-mères ont utilisé pour construire des valeurs, des institutions qui sont quand même restées incontournables jusqu’à nos jours. C’est pour cela que le festival Djogbé Miton Nayé a été initié pour en faire un creuset d’échange entre les femmes traditionnelles et les femmes modernes, afin de trouver le juste milieu. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous ne pouvons plus utiliser à 100% les connaissances que Tassi Hangbé, des Amazones où elles pouvaient, en une fraction de seconde, quitter le Bénin pour le Mali afin de délivrer une femme pour son accouchement ou tout autre…”, indique-t-elle.
Ayant pour thème “femme africaine, réalités traditionnelles et modernités, quel avenir?”, plusieurs activités distractives et intellectuelles meubleront cette 8ème édition. Entre autres : un atelier intergénérationnel d’échanges de connaissances sur la puissance matricielle, atelier d’initiation et danses rituelles, un symposium international, danses Dogon du Mali avec les danseurs de YogoEré… “le festival Djogbé Miton Nahyé ramène la femme à son potentiel énergétique, mais également à son potentiel physique, d’intelligence, d’intuition. Donc, ça nous permet de réveiller ce que la femme a déjà en elle..”, conclut-elle.
