Angelo DOSSOUMOU S.
2019 et la seule vraie vibration pour les supporteurs de l’équipe nationale du Bénin. Avant l’exploit des Ecureuils devenus depuis 2023 Guépards à la Coupe d’Afrique des nations (Can) du côté de l’Egypte, le Bénin comptait pour du beurre dans le domaine du football continental et international. Certes, l’historique qualification à la Can 2004 en Tunisie a suscité l’espoir. Mais, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Sur les terres tunisiennes, le Bénin a carrément sombré. Même pas un petit point recueilli et une large défaite par 4 buts à 0 face au Maroc avec à la clé, des problèmes de primes soulevés par des joueurs notamment Jocelyn Ahouéya. La Can suivante à savoir celle de 2008 au Ghana était presque la copie de celle de 2004. Là aussi, l’équipe a été minée avec le feuilleton Mouritala Ogoubiyi accusé d’indiscipline, exclu puis réintégré dans les tout derniers jours.
Evidemment, aucune victoire pour les Ecureuils et la délégation béninoise est revenue la queue entre les jambes à Cotonou. Il a fallu attendre 2010 en Angola pour qu’enfin, le Bénin récolte son tout premier point à la Can face au Mozambique (2-2). Un demi exploit qui n’a pas empêché un retour à la maison après les défaites face à l’Egypte (2-0) et au Nigeria (1-0).
En somme, après trois participations à la fête du football continental, l’équipe du Bénin était plus un faire-valoir qu’autre chose. D’aucuns s’étaient même convaincus que l’essentiel était de participer. D’ailleurs jusqu’ici, le Bénin n’a enregistré aucune victoire à la Can même si en 2019 en Egypte, les Ecureuils ont franchi l’étape des matchs des pouls avec trois matchs nuls en étant meilleur troisième et a réussi l’exploit d’éliminer en huitième de finale le Maroc, grandissime favori de cette Can aux tirs au but avant de tomber en quart devant le Sénégal (1-0). Pour une fois, les Ecureuils devenus depuis peu les Guépards n’ont pas été ridicules à la Coupe d’Afrique des nations. L’exploit était retentissant, la fierté d’appartenir à une Nation était grande.
Un palier de plus à franchir !
Mais depuis lors, tout s’est écroulé comme un château de cartes. Entre changement d’entraîneurs et nécessité de rajeunissement de l’effectif des joueurs composant l’équipe nationale, le Bénin a dû sacrifier deux Can soit quatre ans sans une grande compétition. Assez long pour les supporteurs des Guépards qui désormais ont soif de victoires et de la réédition de l’exploit de 2019 en Egypte. Seulement entre le bon vouloir des supporters et la capacité du onze national à faire le poids devant des adversaires prestigieux comme le Maroc, le Sénégal, l’Egypte pour ne citer que ceux-là, il y a un grand fossé. Cependant, les fans des Guépards ne l’entendent pas de cette oreille. D’ailleurs, à la Can 2019 en Egypte, personne ne les attendait à cette étape de la compétition.
En 2025, pour eux, il n’y a qu’un seul leitmotiv : faire aussi bien que la génération du capitaine Stéphane Sessegnon. Et si, la détermination des joueurs, la stratégie sportive pour renforcer l’équipe et l’accompagnement du gouvernement y sont, ce ne serait pas de l’ordre de l’impossible. Enfin, l’attente est grande et, il n’est pas interdit aux Bénin de rêver grand.