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Vacciner son enfant au Bénin : des rendez-vous à respecter pour le salut du nouveau-né

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Dès ses premiers cris dans la salle d’accouchement, l’enfant reçoit au Bénin un vaccin. Avant ses trois mois et demi, il lui est administré une série de doses de vaccins. A six, neuf et dix-mois, il est gratuitement et totalement vacciné puis est protégé contre diverses maladies comme l’hépatite B, la poliomyélite, la méningite et d’autres affections qui pourraient ralentir sa croissance ou causer son décès.

Une injection au niveau du bras de ce nouveau-né et s’en suit des pleurs. En réalité, l’agent de santé vient de lui administrer un produit destiné à le protéger contre certaines maladies. Et le geste ainsi posé par cet agent s’appelle la vaccination. A savoir l’administration dans le corps d’une substance appelée « antigènes » qui stimule la production d’anticorps par l’organisme. Ce vendredi 18 avril, au centre de santé, dans la file, en attente de se faire ainsi vacciner, une cinquantaine de nourrissons portés par maman ou papa.

Selon le calendrier vaccinal du Bénin, entre zéro et dix-huit mois d’âge, explique un infirmier, ces bébés doivent recevoir une série de doses de vaccins. Dès la naissance, avant de boucler les premières 24 heures, l’enfant doit être vacciné contre l’hépatite B. Une innovation introduite fin 2021 et début 2022. Ce vaccin est administré par l’agent ayant effectué l’accouchement, en tout cas, il doit y veiller. Pour la suite, avant les deux premières semaines, le nouveau-né doit être vacciné contre la tuberculose et recevoir la dose de la poliomyélite (polio) zéro. Depuis 2012 et 2015, à six semaines d’âge, l’enfant reçoit une première série de cinq vaccins appelés « Penta 1 ». Ces vaccins préparent le corps de l’enfant à prévenir certains types d’infections respiratoires (la diphtérie) ; la toux aiguë et exagérée qui amène le malade à avoir les yeux rouges et à crier comme un coq (la coqueluche) ; la pneumonie ; d’autres infections respiratoires pouvant conduire à la grippe ou au méningite (influenzae de type B) et le tétanos. Ce même jour, le nouveau-né reçoit une première dose de vaccin qui le protège contre les infections diarrhéiques appelé « Rota 1 » ainsi que la dose de Polio 1. Quatre semaines après le Penta 1, le bébé est à nouveau reçu par l’agent de santé pour le Penta 2, la Polio 2 et le Rota 2. Et encore, quatre semaines plus tard c’est le Penta 3, le Rota 3 et la Polio 3 qui est injectable. En principe si le calendrier est bien suivi, à cette étape, l’enfant aurait déjà trois mois et demi d’âge. Il sera rappelé quand il aura six mois. En ce moment, il reçoit la vitamine A pour sa croissance et pour lui éviter la cécité. Trois mois après, soit à 9 mois d’âge, l’agent de santé lui administre le vaccin contre la rougeole, la fièvre jaune et la méningite. A 18 mois d’âge, il est vacciné contre la rougeole. Et depuis avril 2024, en guise d’expérience et d’observations, certains enfants sont en train d’être vaccinés contre le paludisme. A signaler que pour l’instant, ce vaccin ne couvre pas encore tout le territoire national.

914 centres de santé qui vaccinent dans le pays

Tous ces vaccins de zéro à dix-huit mois sont dits de routine. Ils sont gratuits sur toute l’étendue du territoire national, a précisé le spécialiste en santé. Son collègue complète : « Il y a un intérêt individuel et collectif à se faire vacciner. Il s’agit de se protéger et de protéger les autres. Car, plusieurs cohortes de personnes vaccinées signifient qu’il y a plusieurs vies sauvées, des maladies évitées ou éliminées et des risques d’épidémies prévenues ».

En mars 2023, lit-on dans le quotidien La Nation, ce sont 13 maladies qui sont ainsi visées par le programme élargi de vaccination (PEV). Pour ces 13 maladies, il est administré à l’enfant 14 antigènes pour le protéger. Et pour toucher le plus grand nombre d’enfants et atteindre une couverture vaccinale optimale, le Bénin a organisé ses 77 communes administratives en 86 communes PEV. Au sein de ces communes, 914 centres de santé publics et privés sont identifiés pour administrer ces vaccins.

Vadim QUIRIN

Encadré : les vaccins reçus après 18 mois d’âge

En dehors des vaccins de routine qui sont administrés aux enfants de zéro à dix-huit mois et qui sont gratuits, d’autres vaccins sont mis à la disposition de toute personne ayant plus de 18 mois d’âge. Ces vaccins, contrairement aux vaccins de routine, ne sont pas gratuits. C’est le cas du vaccin contre la rage. C’est également le cas du vaccin contre l’hépatite. Sur cette liste de vaccins se retrouvent ceux contre la méningite, la fièvre typhoïde et  des formes graves de grippe. Ce vaccin est appelé Vaxigrip. Il y a le vaccin de prévention contre le cancer du col de l’utérus. Celui-ci avait été introduit en 2016 sur la liste des vaccins de routine. Il y est demeuré jusqu’en 2018. Mais depuis 2019, tous les enfants de sexe féminin de moins de 9 ans et les filles ou les dames qui sont encore vierges doivent payer avant que l’agent de santé leur administre ledit vaccin. Actuellement, au plan national, il est en rupture. Néanmoins, c’est possible de se le procurer au Togo. Egalement, spécifiquement pour les femmes, notamment celles en âge de procréer ou celles enceinte, il y a cinq doses de vaccins qu’elles doivent recevoir pour se protéger et protéger leur enfant dans le ventre. On pense au vaccin contre le tétanos et contre la diphtérie.

V.Q.

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