
Angelo DOSSOUMOU S.
Un diagnostic de désordre avec plus de 200 partis politiques sur l’échiquier politique national. Forcément, il fallait trouver une solution et arrêter que chaque village ou quartier de ville ne s’assimile à un camp politique. Après ce constat général, à son avènement au pouvoir en 2016, Patrice Talon a fait de la réforme du système partisan, son cheval de bataille et depuis 2019, progressivement, le paysage politique national connaît une refonte. D’où, la naissance des partis politiques forts et par conséquent, l’éradication des micro partis et ceux qui n’avaient pas une envergure nationale. Du moins, les partis nés au lendemain de la conférence nationale à l’instar du Prd, du Psd, de la Rb pour ne citer que ceux-là ont, à leur corps défendant, laissé place à l’Upr, au Br, à ‘‘Les Démocrates’’ qui constituent aujourd’hui au Bénin, les plus grands regroupements politiques.
D’ailleurs, à eux trois, ces partis se sont partagés les 109 sièges à l’Assemblée nationale et à l’orée de 2026, la tendance risque de ne pas changer même si les positions d’arrivée ne seront certainement plus les mêmes. Car, si en 2023, l’Upr s’est positionnée comme la première force politique au Bénin avec 53 députés à l’hémicycle laissant le BR et ‘‘Les Démocrates’’ se partager de façon équitable les 56 restants, les élections générales de 2026 ne donneront, sans doute, pas les mêmes schémas. Car déjà, pour un parti soutenant le bilan d’un président sortant fût-il reluisant, ce n’est jamais facile. Par contre, l’opposition regroupée autour de LD peut surfer sur les insatisfactions des 10 ans de gouvernance pour, cette fois-ci, damer le pion aux adversaires politiques du camp présidentiel.
De toutes les façons, le match électoral de 2026 se déroulera entre l’Upr, le BR d’une part et ‘‘Les Démocrates’’ d’autre part. Il s’annonce serré surtout avec le code électoral qui fait obligation d’avoir 20% dans chaque circonscription électorale avant de lever un siège. Une mer à boire surtout pour les autres partis légalement reconnus comme RN, Moele-Bénin, Mpl, Nouvelle force nationale, Parti la flamme renouvelée, GSR, Restaurer l’espoir qui n’ont pas la capacité de concurrencer les trois grands à savoir Upr, Br et ‘‘Les Démocrates’’. En plus, ils sont au vu de la réforme du système partisan et du code électoral corsé qui exige un certain nombre de parrainages pour briguer la magistrature suprême, les seuls à être capables de présenter des candidats pour la Marina en 2026. Tout ceci fait qu’entre l’Upr, le Br et ‘‘Les Démocrates’’, la course pour la suprématie et la quête du pouvoir en 2026 sera, tout sauf une partie de plaisir.