La rédaction d’un mémoire ou d’une thèse représente un défi majeur pour de nombreux étudiants et doctorants. Ces derniers font face à des difficultés diverses dans ce processus incontournable à la fin d’un cycle universitaire qui conditionne l’obtention des diplômes.

Les difficultés liées à la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse sont de divers ordres. Le facteur financier constitue l’un des obstacles majeurs. La majorité des étudiants reconnaissent que la rédaction d’un mémoire requiert un investissement financier important. Ces dépenses sont notamment liées à la recherche documentaire (achat d’ouvrages), aux enquêtes de terrain, aux impressions et aux photocopies de documents, ainsi qu’aux déplacements. Pour de nombreux étudiants issus de milieux modestes, ces contraintes financières peuvent considérablement ralentir l’avancement de leurs travaux.
Outre ces difficultés socioéconomiques, des difficultés structurelles peuvent entraver la rédaction des mémoires et thèses. Le manque d’enseignants-chercheurs qualifiés pour encadrer les étudiants et doctorants dans certains départements universitaires est l’une d’elles. Cette pénurie d’encadreurs entraîne une surcharge de travail pour les directeurs disponibles, des délais d’encadrement anormalement longs et un suivi insuffisant des travaux de recherche de la part des directeurs. Aussi, l’indisponibilité des directeurs constitue-t-elle un facteur de blocage dans la rédaction des mémoires ou des thèses. Bien d’étudiants ou de doctorants estiment que leurs directeurs ne se rendent pas suffisamment disponibles. Une situation qui s’explique notamment par les charges administratives des enseignants, le cumul de fonctions politiques et académiques, le nombre élevé d’étudiants à encadrer à la fois, etc.
Maitriser les outils méthodologiques
Les relations entre étudiants et encadreurs peuvent également créer un climat défavorable à l’avancement des travaux de recherche. Par ailleurs, les étudiants peuvent aussi rencontrer des difficultés méthodologiques. A commencer par le choix d’un sujet pertinent et réalisable, sans oublier la rédaction proprement dite du mémoire ou de la thèse que les étudiants perçoivent comme une activité difficile. Mieux, un nombre considérable d’étudiants abordent la rédaction du mémoire sans maîtriser les outils méthodologiques essentiels tels que les techniques de recherche documentaire, les méthodes d’analyse des données et les normes de rédaction.
Malgré ces difficultés, la rédaction d’un mémoire peut tenir dans un délai d’un an. Pour une thèse, les trois années requises peuvent suffire si le doctorant consacre le temps et les moyens nécessaires à cette fin. Pour pallier ces différentes difficultés, des mesures doivent être prises pour notamment renforcer l’aide financière aux étudiants-chercheurs, améliorer le ratio enseignants/étudiants dans les universités, prévoir des cours de méthodologie aux étudiants. Il y va de la qualité de cesz travaux et du bien que le pays peut en tirer.
P. A.