Ce dimanche, l’émission Zone Franche diffusée sur Canal 3 Bénin a reçu le professeur Auguste Vidégla, acteur politique et universitaire. L’invité d’Eric Guedenou et Franck Ahounou a défendu sa position et celle de son camp politique par rapport au budget de l’État exercice 2025. En tant que membre influent du Bloc Républicain et artisan du régime en place depuis 2016, il a présenté les grandes lignes de ce budget tout en répondant aux critiques de l’opposition.
Le professeur Auguste Vidégla défend un budget centré sur le bien-être des populations. Il a mis en avant une augmentation notable des financements pour les secteurs clés tels que la santé, avec des investissements prévus dans les infrastructures et les équipements médicaux. Il n’a pas occulté les aspects sur l’éducation, où selon lui, des efforts supplémentaires sont faits pour renforcer l’enseignement technique et professionnel. Il ajoute que les services sociaux de base sont installés dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. « Ce budget traduit la vision du président Patrice Talon, axée sur la transformation structurelle et la consolidation des acquis pour améliorer les conditions de vie des Béninois », a déclaré le professeur Vidégla qui estime que l’année 2025 marquera une étape clé pour l’achèvement de nombreux projets lancés depuis 2016. Il a cité en exemple la modernisation des infrastructures routières, la diversification agricole, et le renforcement des capacités énergétiques. Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’une meilleure régulation des circuits commerciaux pour réduire les abus et rendre les produits accessibles à tous. « L’État travaille à structurer davantage les filières agricoles et commerciales afin de limiter les spéculations qui pèsent sur les consommateurs », a-t-il assuré.
En réponse à ceux qui mettent en avant la cherté de la vie pour peindre en noir ce qui est fait, le membre du Bloc Républicain a insisté sur le caractère global de cette crise. « Des facteurs externes comme la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont affecté les chaînes d’approvisionnement et les prix des denrées. Ce phénomène touche non seulement le Bénin, mais aussi d’autres pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore les États-Unis », a-t-il rappelé. Il a néanmoins reconnu les difficultés rencontrées par les ménages, tout en saluant les efforts du gouvernement pour atténuer ces impacts, notamment à travers des subventions sur les produits de première nécessité comme le carburant et certaines denrées alimentaires.
Auguste Vidégla a également répondu aux critiques de l’opposition, qui dénonce un budget déconnecté de la réalité quotidienne des citoyens. Selon lui, ces attaques manquent souvent d’objectivité et d’arguments solides. « Une opposition constructive ne doit pas seulement rejeter les propositions, mais aussi apporter des solutions crédibles et des contre-propositions basées sur des chiffres et des indicateurs », a-t-il affirmé. Face aux accusations de votes mécaniques des députés de la majorité, il a expliqué que les choix budgétaires sont le fruit d’une concertation préalable avec les partis politiques de la mouvance et les ministères concernés. « Avant que le budget ne soit présenté au Parlement, les grandes lignes ont déjà été définies et validées par les partis politiques de la mouvance. Ainsi, le travail des députés n’est pas un simple exercice d’approbation, mais plutôt l’aboutissement d’un processus de planification réfléchi et collaboratif. Les élus du peuple jouent un rôle fondamental en tant qu’intermédiaires entre les besoins des populations et le gouvernement. Ils recueillent les préoccupations de leurs électeurs à la base et les transmettent au gouvernement. Ces recommandations sont ensuite prises en compte pour élaborer un budget tourné vers le bien-être économique, culturel et social de nos concitoyens », a-t-il confié.